Ferhat Mehenni, un espion selon Echourouk. Une affaire dune exceptionnelle gravité

Une nouvelle affaire de corruption dun genre plutôt inédit va éclater en Algérie, selon des informations rapportées par Echourouk sur son site. Elle ne concernerait plus des hauts fonctionnaires de lEtat mais le responsable du MAK, Mouvement pour lautonomie de la Kabylie, Ferhat Mehenni et serait doublée dactivités assimilées à du pur espionnage au profit de puissances extérieures à en croire Echourouk qui, en citant des sources qualifiées de «fiables», rapporte des faits et des chiffres précis, dune exceptionnelle gravité. Que lon en juge : 1) Depuis octobre 2008, Ferhat Mehenni perçoit, selon Echourouk, une solde mensuelle de 13 000 euros, léquivalent de 145 millions de centimes, de la part de Toudjni Mohamed, président dune obscure association dénommée «Le sahara marocain». Lequel Toudjni nest quun intermédiaire avec les services secrets de la monarchie. Ferhat Mehenni aurait également perçu la somme de
50 000 euros en France dans le double but de promouvoir par différents supports le MAK et la marocanité du Sahara. 2) Ferhat Mehenni aurait reçu la somme de 200 000 euros pour limpression et la diffusion de différents dépliants diffusés dans la région parisienne par lintermédiaire dun éditeur français acquis aux thèses marocaines sur le conflit avec le Sahara occidental et possédant de nombreux biens au Maroc. 3) Les services secrets marocains ont épongé à hauteur de 30 000 dollars canadiens, les dettes que Ferhat Mehenni a contractées lors de son séjour à Montréal (loyers et diverses factures déquipement et de consommation : restaurants, bar etc.). 4) Une autre somme de 40 000 euros a été consacrée par les services de renseignement marocains aux activités du pseudo «Centre européen des affaires stratégiques» dirigé par Claude Monique, et qui nest en réalité que le porte-voix desdits services. La collaboration de Ferhat Mehenni est requise, contre fortes rémunérations, selon ces informations, pour porter la dynamique dune autonomie de la Kabylie à hauteur de lautonomie prônée par le roi Mohamed VI au Sahara occidental. La portée médiatique de cette autonomie à léchelle maghrébine est assurée par la «Voix dIsraël» qui lui a consacré un dossier : «La Grande Kabylie» et «Lautonomie régionale» au Maghreb. Une réunion eut lieu entre un agent du Mossad et Ferhat Mehenni. La politique algérienne y est dénoncée avec un parallèle entre le refus de lautonomie kabyle du MAK et le refus de lautonomie marocaine du Sahara occidental. Signalons que Ferhat Mehenni vient dinstaurer «un gouvernement autonome», selon une conférence de presse quil a donnée dans une région qui fut pourtant un des grands symboles de la révolution algérienne. En mars dernier, les services du Quai dOrsay dirigés par Bernard Kouchner ont fait un état dune rencontre avec le responsable du MAK, accompagné de Arezki Boussaid (responsable du bureau parisien) consacré à la «situation dramatique des rapports entre Paris et la Kabylie». Ainsi, se dessine une hypothèse que lAlgérie a eu constamment présente à lesprit : la collusion entre le Maroc, la France et Israël. Loin de les apaiser, cette affaire ne fera quenvenimer les choses, selon toute vraisemblance. Quant à Ferhat Mehenni, il y a une conséquence logique à sa volonté de séparer lAlgérie dune de ses régions : tôt ou tard, il lui faut affronter le danger de la trahison. Et ce moment semble venu, si les informations rapportées par Echourouk savèrent exactes.
A. K.

Le Jour d’Algérie

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