Au Maroc, premier producteur mondial de haschich, le palais a fait semblant de multiplier les initiatives depuis 1999, année de l’intrônisation de Mohamed VI, pour se débarrasser de cette image encombrante et masquer son implication dans un trafic qui reste sa source principale de devises. Depuis le début des années 90, les sources officielles évaluent à 2 milliards de dollars l’apport du trafic de haschich au PIB marocain, et c’est la première ressource financière du pays. Mohamed VI s’appuie sur un noyau de hauts responsables militaires qui sont partie liée avec les trafiquants.
Dans un article paru dans l’édition du 3 novembre 1995, le quotidien français Le Monde publie les détails d’un rapport confidentiel de l’Observatoire géopolitique des drogues, mettant en cause des membres de la famille royale marocaine. L’article était annoncé en première page sous le titre « Le Maroc, premier exportateur mondial de hachisch » et sous-titré « Un rapport confidentiel met en cause l’entourage du roi Hassan II ». Assez bref (une trentaine de lignes sur deux colonnes), il résumait les termes du rapport de l’OGD. En page 2 figurait un article plus développé (sur six colonnes) sous le titre « Un rapport confidentiel met en cause le pouvoir marocain dans le trafic du hachisch » et sous-titré « Selon ce document, commandé par l’Union européenne à l’Observatoire géopolitique des drogues, le Maroc est le premier exportateur mondial et le premier fournisseur du marché européen. Il souligne la responsabilité directe des autorités chérifiennes dans ces activités lucratives ». Le contenu de l’article était en outre résumé dans un chapeau introductif ainsi libellé : « Drogues – Dans un rapport confidentiel remis, en 1994, à l’Union européenne, et dont Le Monde a eu copie, l’OGD indique que « le Maroc est devenu, en quelques années, le premier exportateur de hachisch dans le monde et le premier fournisseur du marché européen ». Cette étude met en doute la volonté des autorités chérifiennes de mettre un terme à ce trafic, malgré la « guerre à la drogue » qu’elles ont lancée, à l’automne 1992, à grand renfort de publicité. La corruption assure aux réseaux de trafiquants l’appui de protecteurs, « du plus humble des fonctionnaires des douanes aux proches du Palais (…) »
Mohamed VI fait appel aux grands barons de la drogue pour financer les campagnes des partis et les besoins de l’armée et s’est soumis aux conditions de l’armée, colonne vertébrale du régime, notamment pour maintenir l’occupation du Sahara Occidental. Les profits de la drogue l’aident à resister aux pressions concernant le maintien de l’armée au Sahara Occidental. La permissiblité de l’Etat a permis à des secteurs entiers de l’armée de s’investir dans un trafic lucratif.
Au Maroc, les trafiquants continuent de bénéficier de protections jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. Il doit à l’argent de la drogue le fait de figurer au rang de « bon élève » du Fonds monétaire international, tandis qu’il reste le premier exportateur mondial de haschisch et qu’il apparaît de plus en plus comme une plaque tournante du trafic de cocaïne à destination de l’Europe.
Compte tenu du développement des réseaux de trafic hors du Maroc et de l’implication croissante de ressortissants marocains dans la revente de drogues en Europe, ce flux de devises intègre un part croissant d’argent sale. Depuis 1973, initialement pour limiter l’hémorragie de capitaux liée au marché noir des devises, le Maroc multiplie l’ouverture dans certaines métropoles européennes (Paris, Bruxelles, Francfort, Anvers) de succursales de banques – Banque centrale populaire, BMCE, BMCI et, plus récemment, BCM et une banque privée, la Wafabank). Ce réseau est utilisé par les trafiquants. Ainsi, en mai 1993, le responsable de l’agence de la Wafabank installée en Arles (France) a été condamné pour blanchiment par le tribunal de Tarascon. Cet employé de banque avait recueilli, entre octobre 1990 et mai 1991, les fonds d’un réseau de trafic de haschisch animé par des ressortissants marocains.
Le chanvre y est cultivé sur environ 134.000 hectares. Cette étude révèle aussi que deux tiers des agriculteurs dans les montagnes du Rif cultivent du cannabis. Pour quelques 800.000 personnes, c’est la source principale de revenu. La plus grande partie de la production de “hash” du Maroc est destinée au marché européen. La production totale de 47.000 tonnes fournit quelque trois millions de kilos de haschisch, ce qui représente, sous cette forme, et selon les estimations, une valeur de 9,9 milliards d’euro. Déjà au début des années 90, les Nations Unies, les Etats-Unis et l’Union Européenne ont insisté pour que des mesures soient prises et ont débloqué des fonds pour aider le Maroc à lutter contre la culture du cannabis.
Mais cet argent n’est pas investi dans des infrastructures au Maroc. Les subventions et aides de l’UE sont detournées ou exploitées ailleurs, pour verser les salaires des fonctionnaires, payer les lobbies actifs pour défendre les thèses annexionnistes marocaines, dans le financement des partis et des médias français pour continuer à donner une fausse image du Maroc…etc.
Dans un article paru dans l’édition du 3 novembre 1995, le quotidien français Le Monde publie les détails d’un rapport confidentiel de l’Observatoire géopolitique des drogues, mettant en cause des membres de la famille royale marocaine. L’article était annoncé en première page sous le titre « Le Maroc, premier exportateur mondial de hachisch » et sous-titré « Un rapport confidentiel met en cause l’entourage du roi Hassan II ». Assez bref (une trentaine de lignes sur deux colonnes), il résumait les termes du rapport de l’OGD. En page 2 figurait un article plus développé (sur six colonnes) sous le titre « Un rapport confidentiel met en cause le pouvoir marocain dans le trafic du hachisch » et sous-titré « Selon ce document, commandé par l’Union européenne à l’Observatoire géopolitique des drogues, le Maroc est le premier exportateur mondial et le premier fournisseur du marché européen. Il souligne la responsabilité directe des autorités chérifiennes dans ces activités lucratives ». Le contenu de l’article était en outre résumé dans un chapeau introductif ainsi libellé : « Drogues – Dans un rapport confidentiel remis, en 1994, à l’Union européenne, et dont Le Monde a eu copie, l’OGD indique que « le Maroc est devenu, en quelques années, le premier exportateur de hachisch dans le monde et le premier fournisseur du marché européen ». Cette étude met en doute la volonté des autorités chérifiennes de mettre un terme à ce trafic, malgré la « guerre à la drogue » qu’elles ont lancée, à l’automne 1992, à grand renfort de publicité. La corruption assure aux réseaux de trafiquants l’appui de protecteurs, « du plus humble des fonctionnaires des douanes aux proches du Palais (…) »
Mohamed VI fait appel aux grands barons de la drogue pour financer les campagnes des partis et les besoins de l’armée et s’est soumis aux conditions de l’armée, colonne vertébrale du régime, notamment pour maintenir l’occupation du Sahara Occidental. Les profits de la drogue l’aident à resister aux pressions concernant le maintien de l’armée au Sahara Occidental. La permissiblité de l’Etat a permis à des secteurs entiers de l’armée de s’investir dans un trafic lucratif.
Au Maroc, les trafiquants continuent de bénéficier de protections jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. Il doit à l’argent de la drogue le fait de figurer au rang de « bon élève » du Fonds monétaire international, tandis qu’il reste le premier exportateur mondial de haschisch et qu’il apparaît de plus en plus comme une plaque tournante du trafic de cocaïne à destination de l’Europe.
Compte tenu du développement des réseaux de trafic hors du Maroc et de l’implication croissante de ressortissants marocains dans la revente de drogues en Europe, ce flux de devises intègre un part croissant d’argent sale. Depuis 1973, initialement pour limiter l’hémorragie de capitaux liée au marché noir des devises, le Maroc multiplie l’ouverture dans certaines métropoles européennes (Paris, Bruxelles, Francfort, Anvers) de succursales de banques – Banque centrale populaire, BMCE, BMCI et, plus récemment, BCM et une banque privée, la Wafabank). Ce réseau est utilisé par les trafiquants. Ainsi, en mai 1993, le responsable de l’agence de la Wafabank installée en Arles (France) a été condamné pour blanchiment par le tribunal de Tarascon. Cet employé de banque avait recueilli, entre octobre 1990 et mai 1991, les fonds d’un réseau de trafic de haschisch animé par des ressortissants marocains.
Le chanvre y est cultivé sur environ 134.000 hectares. Cette étude révèle aussi que deux tiers des agriculteurs dans les montagnes du Rif cultivent du cannabis. Pour quelques 800.000 personnes, c’est la source principale de revenu. La plus grande partie de la production de “hash” du Maroc est destinée au marché européen. La production totale de 47.000 tonnes fournit quelque trois millions de kilos de haschisch, ce qui représente, sous cette forme, et selon les estimations, une valeur de 9,9 milliards d’euro. Déjà au début des années 90, les Nations Unies, les Etats-Unis et l’Union Européenne ont insisté pour que des mesures soient prises et ont débloqué des fonds pour aider le Maroc à lutter contre la culture du cannabis.
Mais cet argent n’est pas investi dans des infrastructures au Maroc. Les subventions et aides de l’UE sont detournées ou exploitées ailleurs, pour verser les salaires des fonctionnaires, payer les lobbies actifs pour défendre les thèses annexionnistes marocaines, dans le financement des partis et des médias français pour continuer à donner une fausse image du Maroc…etc.
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