Labsence dun mécanisme onusien de surveillance des droits de lhomme, un ''oubli extrêmement malheureux'' (ONG internationale)

Madrid, 17/04/2010 (SPS) Labsence, dans le dernier rapport du secrétaire général de lONU sur le Sahara occidental, dun mécanisme de surveillance des droits de lhomme a été qualifiée d »oubli extrêmement malheureux » par lObservatoire international des ressources naturelles du Sahara occidental (WSRW).
Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité des Nations unies, cette ONG internationale qui vise à assurer la bonne application de la justice internationale dans lancienne colonie espagnole, a déploré que le rapport en question « ne tient pas compte » des appels internationaux concernant la nécessité de surveiller les violations des droits de lhomme et « ne fait plus mention » du pillage des ressources dans ce territoire occupé.
« Loubli du secrétaire général de lONU dinclure une déclaration claire soutenant lélargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de lhomme est extrêmement malheureux », a affirmé lObservatoire international qui, tout en notant la « préoccupation » de Ban Ki-moon pour la situation de ces droits au Sahara occidental, sest interrogé sur leur amélioration « si aucun mécanisme onusien de surveillance nest institué, tel recommandé en 2006 par le Haut commissariat de lONU aux droits de lhomme ».
LONG a rappelé également la « sérieuse détérioration » de la situation des droits de lhomme dans les territoires sahraouis durant les derniers six mois, alors que le Maroc et le Front Polisario étaient engagés officiellement ans un dialogue politique sous légide de lONU.
Pour elle, le discours « provocateur » du roi du Maroc du 6 novembre dernier, qualifiant de « traîtres » ceux qui défendent « le droit légitime du peuple sahraoui à lautodétermination », a déclenché une « répression sévère » contre les militants et défenseurs des droits de lhomme.
Dans ce sens, elle a affirmé quil était « inconcevable » que la MINURSO « reste la seule mission de maintien de la paix de lONU sans mandat pour surveiller les droits de lhomme ».
LObservatoire international des ressources naturelles du Sahara occidental a jugé « incompréhensible » que le rapport de lONU ne fasse aucune mention de « lactuelle exploitation illégale » de ces ressources par le Maroc, et réaffirmé à ce propos que ces activités « sont menées en violation des nombreuses résolutions de lAssemblée générale des Nations unies et des obligations internationales de ce pays relatives au deux pactes internationaux sur les droits civils et politiques et les droits économiques, sociaux et culturels ».
De plus, ces activités « contreviendraient aux principes du droit international applicable aux activités touchant aux ressource minérales des territoires non-autonomes si elles sont entreprises au mépris des intérêts de la volonté du peuple du Sahara occidental », selon laffirmation du conseiller juridique de lONU, en 2002.
Le WSRW sest déclaré « convaincu » que létablissement de la capacité de surveillance des droits de lhomme et de linvestigation de la Mission dobservation de lexploitation des ressources naturelles du Sahara occidental « contribueraient à reconstruire la confiance entre les deux parties et faciliteraient le renouvellement de lengagement dans les négociations ».
Enfin, lObservatoire international a appelé, dans sa lettre, le Conseil de sécurité de lONU à « prendre des mesures pour aborder ces deux questions lors de la rédaction, ce mois, de la prolongation du mandat de la MINURSO ». (SPS)

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*