Il met sur le même plan le pays colonisateur et le peuple colonisé. Quand Ban Ki-Moon ignore le droit international

Le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, a présenté le 6 avril 2010 son rapport sur le Sahara occidental qui servira de base à la résolution que le Conseil de sécurité doit adopter le 30 avril. Il prend acte de l’absence de résultat des négociations entre le Maroc et le Front Polisario mais sans proposer les moyens pour amener le Maroc à mettre un terme à ses manSuvres d’obstruction et à respecter le droit international.
Il appelle à la poursuite des négociations pour aboutir  » à l’autodétermination du peuple sahraoui  » en faisant référence à une  » solution politique mutuellement acceptable « , mais n’annonce pas l’organisation du référendum qui permettrait au peuple sahraoui de choisir librement entre l’indépendance, l’autonomie ou le rattachement au Maroc. Le rapport ne dit pas un mot sur l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc. Le rôle du secrétaire général ne devrait-il pas être de faire respecter le droit international fondé sur le droit des peuples (en l’occurrence le peuple sahraoui) à disposer d’eux-mêmes et de tout mettre en oeuvre pour achever le processus de décolonisation ?
Ce rapport affiche un mépris de la situation de plus en plus critique des droits de l’homme dans les territoires occupés. Il renvoie dos à dos le pays colonisateur et le peuple colonisé.
C’est intolérable ! Il ne fait aucun cas d’une récente proposition de son envoyé spécial, Christopher Ross, ni du rapport de la délégation du Haut-commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme, ni des nombreux appels lancés par des associations internationales des droits de l’homme (Amnesty international, Human Rights Watch, Front Line …), la délégation spéciale du Parlement européen, des personnalités et parlementaires de nombreux pays dans le monde pour que le mandat de la MINURSO soit étendu à l’observation des droits de l’homme au Sahara occidental.
Le CORELSO appelle les associations des droits de l’homme, partis et syndicats à intervenir auprès des pays membres du Conseil de sécurité (notamment la France) pour que la prochaine résolution sur le Sahara occidental affirme sans réserve le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et élargisse le mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental et à la protection de la population sahraouie contre la répression.
La Tribune des Lecteurs

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