Madrid, 15/04/2010 (SPS) La société civile espagnole a appelé à mener « pacifiquement », au côté de la Gauche Unitaire européenne, des campagnes politiques et sociales d’intervention et de désobéissance civile » dans les pays européens en faveur de la juste cause sahraouie.
« Je suggère aux citoyens européens d’occuper les rues et les ministères des Affaires étrangères de manière pacifique pour arriver à la victoire finale réelle du peuple sahraoui, et protester ainsi contre les politiques de l’UE concernant le conflit du Sahara occidental », a dit l’acteur espagnol Willy Toledo, un des principaux animateurs de la plateforme de soutien à la militante sahraouie des droits de l’homme, Aminatou Haidar.
Ce fervent partisan du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui s’exprimait lors d’une rencontre tenue à Madrid sur « La politique européenne de voisinage : le « statut avancé » UE – Maroc et le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui », dans le cadre d’une journée d’étude et de débat organisée par le Groupe parlementaire européen Gauche Unitaire Europe- Gauche vert Nordique (GUE/NGL).
Cette rencontre s’est déroulée en présence de plusieurs autorités et personnalités, de la militante sahraouie Aminatou Haidar, du représentant du Front Polisario en Espagne, Bouchraya Hamoudi, ainsi que l’eurodéputé espagnol, Willy Meyer.
Dans son intervention, l’acteur espagnol a dénoncé le « silence » du gouvernement espagnol face aux graves violations des droits de l’homme commis par le Maroc contre la population civile sahraouie dans les territoires occupés, ainsi que sa position à l’égard du problème sahraoui.
Willy Toledo a souligné que le fait que « plus de 200.000 Sahraouis se trouvent abandonnés en plein désert constitue une des situations de privation de droits les plus claires ». Il a dénoncé aussi le statut avancé accordé au Maroc par l’UE « alors que tout le monde sait que ce pays continue depuis plus de 33 ans de harceler, torturer, violer et à faire disparaître la population civile sahraouie », en déplorant que l’Europe « tourne le dos à la lutte exemplaire du peuple sahraoui qui a décidé depuis plusieurs années à renoncer la lutte armée ».
Pour sa part, Aminetou Haidar a souligné que la « politique de l’UE » par rapport au Maroc et à la situation au Sahara occidental est « très loin des aspirations du peuple sahraoui », et condamné dans ce contexte l’accord de pêche « illégal » signé par l’UE avec ce pays, et le « statut avancé » accordé à un Etat qui cherche « la disparition forcée » du peuple sahraoui, a-t-elle dit.
Aminetou Haidar, qui s’est interrogée sur la non-application dans les territoires sahraouis occupés des directives de l’UE concernant le respect des droits de l’homme, a appelé encore une fois la communauté internationale à créer un mécanisme onusien de protection et de surveillance de ces droits dans ces territoires.
Dans ce sens, elle a rappelé que plus de 50 Sahraouis sont emprisonnés au Maroc, dont trente d’entre eux observent une grève de la faim depuis 28 jours et que six militants des droits de l’homme sont toujours incarcérés sans avoir été jugés, depuis leur arrestation le 8 octobre 2009, à leur retour des camps de réfugiés.
« Ne pensez pas que la situation a changé dans les territoires occupés. Depuis 2005, la machine de répression est passée à une vitesse supérieure », a-t-elle affirmé, en rappelant à cet égard, la « brutale répression » exercée par les « services secrets marocains » contre les Sahraouis lors de plusieurs manifestations en faveur de la cause sahraouie, notamment à Dakhla, El Aaiun et Tan Tan.
Elle a souligné ainsi la nécessité pour les institutions et les observateurs de l’ONU de veiller à l’instauration de la liberté dans les territoires sahraouis occupés.
A l’issue de cette rencontre, une délégation du groupe parlementaire européen GUE/NGL, conduite l’eurodéputé de la Gauche Unie (IU) Willy Meyer, s’est rendue au ministère espagnol des Affaires étrangères où elle a remis une lettre adressée au ministre Miguel Angel Moratinos « en faveur de la décolonisation du Sahara occidental ». (SPS)
« Je suggère aux citoyens européens d’occuper les rues et les ministères des Affaires étrangères de manière pacifique pour arriver à la victoire finale réelle du peuple sahraoui, et protester ainsi contre les politiques de l’UE concernant le conflit du Sahara occidental », a dit l’acteur espagnol Willy Toledo, un des principaux animateurs de la plateforme de soutien à la militante sahraouie des droits de l’homme, Aminatou Haidar.
Ce fervent partisan du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui s’exprimait lors d’une rencontre tenue à Madrid sur « La politique européenne de voisinage : le « statut avancé » UE – Maroc et le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui », dans le cadre d’une journée d’étude et de débat organisée par le Groupe parlementaire européen Gauche Unitaire Europe- Gauche vert Nordique (GUE/NGL).
Cette rencontre s’est déroulée en présence de plusieurs autorités et personnalités, de la militante sahraouie Aminatou Haidar, du représentant du Front Polisario en Espagne, Bouchraya Hamoudi, ainsi que l’eurodéputé espagnol, Willy Meyer.
Dans son intervention, l’acteur espagnol a dénoncé le « silence » du gouvernement espagnol face aux graves violations des droits de l’homme commis par le Maroc contre la population civile sahraouie dans les territoires occupés, ainsi que sa position à l’égard du problème sahraoui.
Willy Toledo a souligné que le fait que « plus de 200.000 Sahraouis se trouvent abandonnés en plein désert constitue une des situations de privation de droits les plus claires ». Il a dénoncé aussi le statut avancé accordé au Maroc par l’UE « alors que tout le monde sait que ce pays continue depuis plus de 33 ans de harceler, torturer, violer et à faire disparaître la population civile sahraouie », en déplorant que l’Europe « tourne le dos à la lutte exemplaire du peuple sahraoui qui a décidé depuis plusieurs années à renoncer la lutte armée ».
Pour sa part, Aminetou Haidar a souligné que la « politique de l’UE » par rapport au Maroc et à la situation au Sahara occidental est « très loin des aspirations du peuple sahraoui », et condamné dans ce contexte l’accord de pêche « illégal » signé par l’UE avec ce pays, et le « statut avancé » accordé à un Etat qui cherche « la disparition forcée » du peuple sahraoui, a-t-elle dit.
Aminetou Haidar, qui s’est interrogée sur la non-application dans les territoires sahraouis occupés des directives de l’UE concernant le respect des droits de l’homme, a appelé encore une fois la communauté internationale à créer un mécanisme onusien de protection et de surveillance de ces droits dans ces territoires.
Dans ce sens, elle a rappelé que plus de 50 Sahraouis sont emprisonnés au Maroc, dont trente d’entre eux observent une grève de la faim depuis 28 jours et que six militants des droits de l’homme sont toujours incarcérés sans avoir été jugés, depuis leur arrestation le 8 octobre 2009, à leur retour des camps de réfugiés.
« Ne pensez pas que la situation a changé dans les territoires occupés. Depuis 2005, la machine de répression est passée à une vitesse supérieure », a-t-elle affirmé, en rappelant à cet égard, la « brutale répression » exercée par les « services secrets marocains » contre les Sahraouis lors de plusieurs manifestations en faveur de la cause sahraouie, notamment à Dakhla, El Aaiun et Tan Tan.
Elle a souligné ainsi la nécessité pour les institutions et les observateurs de l’ONU de veiller à l’instauration de la liberté dans les territoires sahraouis occupés.
A l’issue de cette rencontre, une délégation du groupe parlementaire européen GUE/NGL, conduite l’eurodéputé de la Gauche Unie (IU) Willy Meyer, s’est rendue au ministère espagnol des Affaires étrangères où elle a remis une lettre adressée au ministre Miguel Angel Moratinos « en faveur de la décolonisation du Sahara occidental ». (SPS)
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