Nommé en janvier 2009 envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, l’Américain Christopher Ross affiche, dès le début de sa mission, une bonne connaissance du dossier et sa détermination à régler le différend entre le Maroc et les Sahraouis. Une mission qu’aucun envoyé spécial de l’ONU n’a jusqu’alors réussie.
Par Farid Abdeladim
Contrairement à son prédécesseur, le Néerlandais Peter van Walsum, qui s’est discrédité auprès du Front Polisario en affirmant que l’indépendance voulue par les Sahraouis était «irréaliste», le diplomate américain a, depuis sa désignation, engagé un travail de médiation entre les parties en conflit, conformément aux résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies. Ce qui lui a valu le soutien du Front Polisario. «Le Front Polisario assure Christopher Ross de sa coopération et de toute l’aide nécessaire en vue de mener à son terme le processus de décolonisation du Sahara occidental conformément aux résolutions des Nations unies», avait-il reçu comme message en guise de bienvenue.
De son côté, l’ONU avait clairement signifié que «le diplomate américain devrait travailler avec les parties et les pays voisins sur la base de la résolution 1813, récemment adoptée par le Conseil de sécurité, et des résolutions antérieures, en vue de parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable, laquelle devrait assurer l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».
Une mission qui s’annonçait délicate pour Christopher Ross, car aucun envoyé spécial de l’ONU n’a jusque-là réussi à mettre fin au différend entre le Front Polisario et le Maroc, depuis le cessez-le-feu de 1991. Mais cela ne semble guère peser sur la détermination du diplomate américain, lequel a vu naître le conflit en 1975 alors qu’il était cadre à l’ambassade des Etats-Unis à Alger. Il a déployé de grands efforts sur le terrain, mais les positions récentes du souverain chérifien ont renvoyé le conflit à la case départ. En effet, en réitérant, dernièrement à Rabat, au facilitateur onusien que l’option du référendum au Sahara était «définitivement écartée», le roi du Maroc vient de remettre en cause aussi bien les résolutions des Nations unies que les positions tenues par son défunt père, le roi Hassan II.
De ce fait, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, ne pouvait que constater l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix entre le Maroc et le Front Polisario. D’où la recommandation de Ban Ki-moon au Conseil de sécurité de proroger le mandat de la mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) d’une nouvelle période d’un an, jusqu’au 30 avril 2011. Ban Ki-moon estime que «la présence de la Minurso demeure indispensable pour le maintien du cessez-le-feu au Sahara occidental».
Le Jeune Indépendant
Par Farid Abdeladim
Contrairement à son prédécesseur, le Néerlandais Peter van Walsum, qui s’est discrédité auprès du Front Polisario en affirmant que l’indépendance voulue par les Sahraouis était «irréaliste», le diplomate américain a, depuis sa désignation, engagé un travail de médiation entre les parties en conflit, conformément aux résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies. Ce qui lui a valu le soutien du Front Polisario. «Le Front Polisario assure Christopher Ross de sa coopération et de toute l’aide nécessaire en vue de mener à son terme le processus de décolonisation du Sahara occidental conformément aux résolutions des Nations unies», avait-il reçu comme message en guise de bienvenue.
De son côté, l’ONU avait clairement signifié que «le diplomate américain devrait travailler avec les parties et les pays voisins sur la base de la résolution 1813, récemment adoptée par le Conseil de sécurité, et des résolutions antérieures, en vue de parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable, laquelle devrait assurer l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».
Une mission qui s’annonçait délicate pour Christopher Ross, car aucun envoyé spécial de l’ONU n’a jusque-là réussi à mettre fin au différend entre le Front Polisario et le Maroc, depuis le cessez-le-feu de 1991. Mais cela ne semble guère peser sur la détermination du diplomate américain, lequel a vu naître le conflit en 1975 alors qu’il était cadre à l’ambassade des Etats-Unis à Alger. Il a déployé de grands efforts sur le terrain, mais les positions récentes du souverain chérifien ont renvoyé le conflit à la case départ. En effet, en réitérant, dernièrement à Rabat, au facilitateur onusien que l’option du référendum au Sahara était «définitivement écartée», le roi du Maroc vient de remettre en cause aussi bien les résolutions des Nations unies que les positions tenues par son défunt père, le roi Hassan II.
De ce fait, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, ne pouvait que constater l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix entre le Maroc et le Front Polisario. D’où la recommandation de Ban Ki-moon au Conseil de sécurité de proroger le mandat de la mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) d’une nouvelle période d’un an, jusqu’au 30 avril 2011. Ban Ki-moon estime que «la présence de la Minurso demeure indispensable pour le maintien du cessez-le-feu au Sahara occidental».
Le Jeune Indépendant
Soyez le premier à commenter