Par Mahmoud Tawri
Depuis juillet 2009, 850 travailleurs de lOffice Chérifien des Phosphates (OCP) sont en lutte continue contre leur licenciement abusif par leur employeur, géant groupe étatique qui domine le marché mondial du phosphate. LOCP, à travers sa filiale SMESI, na pas hésité à licencier les 850 travailleurs parce quils ont décidé de créer un bureau syndical affilié à lUnion Marocaine du Travail (UMT), pour défendre leurs droits. Derrière cette décision se cache les finalités de la direction de lOCP qui veut surtout augmenter sa rentabilité et remettre en cause tous les acquis sociaux des phosphatiers gagnés dans le passé aux prix de luttes ouvrières dures (plus de 3 mois de grève continue). Les dirigeants de lOCP veulent remettre en cause la stabilité de lemploi en supprimant les CDI et imposer une flexibilité-précarité à outrance notamment en multipliant les CDD par lintermédiaire des sociétés dintérim.
Les travailleurs licenciés se sont organisés pour défendre leurs droits et exiger de la part de la direction de lOCP leur réintégration et leur titularisation. Un comité de solidarité national (Comité de Solidarité avec les Ouvriers de la SMESI CSOS) a vu le jour, regroupant des militant-e-s de différentes villes du Maroc et de différentes forces de la gauche radicale et des représentants des travailleurs en lutte. Plusieurs initiatives ont été prises: manifestations et rassemblements notamment à Khouribga, ville minière et centre de production du phosphate, à Casablanca devant le siège de lOCP, et à Rabat devant le ministère de lénergie et des mines (ministère de tutelle) et devant le siège du parlement. Une caravane de solidarité a également été organisée par lAssociation Marocaine des Droits Humains (AMDH) et a connu un net succès.
Le pouvoir marocain, face à ces revendications légitimes, na apporté quune seule réponse: la répression contre les ouvriers, leurs familles et toutes les personnes solidaires de leur lutte. Plusieurs interventions musclées ont eu lieu contre les manifestations pacifiques organisées par les ouvriers en lutte, faisant des dizaines de blessés. Des poursuites judiciaires à lencontre des manifestants sont également en cours.
Cette violente réponse sinscrit pleinement dans la logique de la politique du pouvoir duser de la force répressive contre tout mouvement contestataire. Le pouvoir au Maroc prouve encore une fois quil na pas changé de nature, dix ans après la mort de Hassan II: une dictature répressive qui défend les intérêts du grand capital, applique rigoureusement les politiques libérales des institutions financières internationales au dépend des intérêts de la population, emprisonne les militant-e-s (le groupe des étudiants de Marrakech groupe de Zahra Boudkour et dautres détenus politiques croupissent encore dans les geôles du pouvoir marocain), bafoue la liberté dexpression et interdit les journaux indépendants (fermeture du «Journal Hebdo», titre phare de la presse indépendante), &
Dans le contexte actuel marqué par une situation économique qui ne cesse de se dégrader et des inégalités sociales qui ne cessent de se creuser, et face à la répression et au bafouement continu des droits fondamentaux des classes laborieuses, les luttes sociales au Maroc ne cessent de samplifier. Les travailleurs de lOCP continuent à lutter pour le respect de leurs droits, convaincus que seule la lutte paie. Les diplômés chômeurs organisés dans plusieurs associations (et notamment lAssociationNationale des Diplômés Chômeurs ANDCM), malgré la répression féroce et les procès iniques, continuent à lutter depuis des années. Les habitants des quartiers populaires à Casablanca, les sans-logements à cause des intempéries, sorganisent pour exiger que lEtat prenne ses responsabilités. Le mouvement étudiant, malgré la répression et les arrestations, continue sa lutte contre la réforme de lenseignement qui a transformé les universités en des usines à chômeurs ou à main dSuvre pas cher et corvéable à souhait. Le mouvement de grève dans léducation nationale, à Zagora et ailleurs, continue sans relâche pour la gratuité de lenseignement. Les militant-e-s politiques et syndicalistes «lutte de classe », les militant-e-s des droits humains (notamment lAMDH), le mouvement altermondialiste (Attac-Maroc), & continuent à lutter au quotidien contre les politiques libérales préconisées par les institutions financières internationales et mises en Suvre par le gouvernement marocain; contre la politique répressive du pouvoir marocain; pour défendre les intérêts des classes populaires.
Face à cette situation, la solidarité internationale doit continuer et samplifier car il sagit dun moyen de pression important sur le pouvoir marocain, mais également un élément important dencouragement des travailleurs en lutte.
Depuis juillet 2009, 850 travailleurs de lOffice Chérifien des Phosphates (OCP) sont en lutte continue contre leur licenciement abusif par leur employeur, géant groupe étatique qui domine le marché mondial du phosphate. LOCP, à travers sa filiale SMESI, na pas hésité à licencier les 850 travailleurs parce quils ont décidé de créer un bureau syndical affilié à lUnion Marocaine du Travail (UMT), pour défendre leurs droits. Derrière cette décision se cache les finalités de la direction de lOCP qui veut surtout augmenter sa rentabilité et remettre en cause tous les acquis sociaux des phosphatiers gagnés dans le passé aux prix de luttes ouvrières dures (plus de 3 mois de grève continue). Les dirigeants de lOCP veulent remettre en cause la stabilité de lemploi en supprimant les CDI et imposer une flexibilité-précarité à outrance notamment en multipliant les CDD par lintermédiaire des sociétés dintérim.
Les travailleurs licenciés se sont organisés pour défendre leurs droits et exiger de la part de la direction de lOCP leur réintégration et leur titularisation. Un comité de solidarité national (Comité de Solidarité avec les Ouvriers de la SMESI CSOS) a vu le jour, regroupant des militant-e-s de différentes villes du Maroc et de différentes forces de la gauche radicale et des représentants des travailleurs en lutte. Plusieurs initiatives ont été prises: manifestations et rassemblements notamment à Khouribga, ville minière et centre de production du phosphate, à Casablanca devant le siège de lOCP, et à Rabat devant le ministère de lénergie et des mines (ministère de tutelle) et devant le siège du parlement. Une caravane de solidarité a également été organisée par lAssociation Marocaine des Droits Humains (AMDH) et a connu un net succès.
Le pouvoir marocain, face à ces revendications légitimes, na apporté quune seule réponse: la répression contre les ouvriers, leurs familles et toutes les personnes solidaires de leur lutte. Plusieurs interventions musclées ont eu lieu contre les manifestations pacifiques organisées par les ouvriers en lutte, faisant des dizaines de blessés. Des poursuites judiciaires à lencontre des manifestants sont également en cours.
Cette violente réponse sinscrit pleinement dans la logique de la politique du pouvoir duser de la force répressive contre tout mouvement contestataire. Le pouvoir au Maroc prouve encore une fois quil na pas changé de nature, dix ans après la mort de Hassan II: une dictature répressive qui défend les intérêts du grand capital, applique rigoureusement les politiques libérales des institutions financières internationales au dépend des intérêts de la population, emprisonne les militant-e-s (le groupe des étudiants de Marrakech groupe de Zahra Boudkour et dautres détenus politiques croupissent encore dans les geôles du pouvoir marocain), bafoue la liberté dexpression et interdit les journaux indépendants (fermeture du «Journal Hebdo», titre phare de la presse indépendante), &
Dans le contexte actuel marqué par une situation économique qui ne cesse de se dégrader et des inégalités sociales qui ne cessent de se creuser, et face à la répression et au bafouement continu des droits fondamentaux des classes laborieuses, les luttes sociales au Maroc ne cessent de samplifier. Les travailleurs de lOCP continuent à lutter pour le respect de leurs droits, convaincus que seule la lutte paie. Les diplômés chômeurs organisés dans plusieurs associations (et notamment lAssociationNationale des Diplômés Chômeurs ANDCM), malgré la répression féroce et les procès iniques, continuent à lutter depuis des années. Les habitants des quartiers populaires à Casablanca, les sans-logements à cause des intempéries, sorganisent pour exiger que lEtat prenne ses responsabilités. Le mouvement étudiant, malgré la répression et les arrestations, continue sa lutte contre la réforme de lenseignement qui a transformé les universités en des usines à chômeurs ou à main dSuvre pas cher et corvéable à souhait. Le mouvement de grève dans léducation nationale, à Zagora et ailleurs, continue sans relâche pour la gratuité de lenseignement. Les militant-e-s politiques et syndicalistes «lutte de classe », les militant-e-s des droits humains (notamment lAMDH), le mouvement altermondialiste (Attac-Maroc), & continuent à lutter au quotidien contre les politiques libérales préconisées par les institutions financières internationales et mises en Suvre par le gouvernement marocain; contre la politique répressive du pouvoir marocain; pour défendre les intérêts des classes populaires.
Face à cette situation, la solidarité internationale doit continuer et samplifier car il sagit dun moyen de pression important sur le pouvoir marocain, mais également un élément important dencouragement des travailleurs en lutte.
npa06ouest, 11/4/2010
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