Par Rbeldjenna
Avant lui, cétait le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, qui, dans une correspondance adressée au secrétaire général de lONU, Ban Ki-moon, a mis laccent sur la détérioration des droits de lhomme au Sahara occidental ayant induit à des « répercussions dangereuses, ce qui présage de conséquences néfastes nécessitant une intervention urgente ». Selon M. Ghali, la majorité des 29 Sahraouis grévistes de la faim, incarcérés dans les prisons de Tiznit, Casablanca, Agadir et la « prison noire » dEl Ayoun (capitale occupée du Sahara occidental) souffrent de malaises cardiaques, de tension artérielle, de diabète, dasthme et dallergie auxquelles sajoutent dautres maladies contractées, douleurs aiguës et de symptômes graves apparus sur différentes parties de leurs corps. « Leur vie est en danger, si la communauté internationale ne réagit pas à temps », a-t-il encore une fois averti. Brahim Ghali a précisé dans ce contexte quune commission de suivi a été mise en place pour alerter lopinion internationale, régulièrement, de lévolution de létat de santé des grévistes.
Le diplomate sahraoui a averti, en outre, que si des mesures concrètes ne sont pas prises, « les efforts pour la paix et la sécurité dans la région risquent de recevoir un coup ». Une grève de la faim illimitée a été décrétée, le 18 mars passé, par sept défenseurs sahraouis des droits de lhomme emprisonnés par les autorités marocaines à leur retour dune visite dans les camps de réfugiés sahraouis le 8 octobre 2009. Dautres militants sahraouis ont rejoint le mouvement par solidarité et leur nombre risque daugmenter dans les jours à venir, a indiqué M. Ghali. Les grévistes sahraouis de la faim revendiquent un procès équitable et juste ou leur libération. Dautres détenus affrontent les mêmes conditions dans les geôles marocaines.
Certains dentre eux, à linstar de Tardouent, Aït Melloul, Boulamharaz, Inzkène et Kenitra, ont eu recours à des grèves de la faim allant de 48 à 72 heures en guise de solidarité avec les détenus en grève de la faim et pour revendiquer la libération de tous les détenus politiques sahraouis, ainsi que pour imposer le respect de leur statut de détenus politiques. Le secrétaire général du Polisario a rappelé, mardi dernier, que la plupart de ces détenus avaient déjà fait lobjet de détention politique durant de longues années. Ils ont dû subir toute forme de torture et avaient observé des grèves de la faim dans les prisons marocaines au détriment de leur état de santé qui sétait gravement détériorée.
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