«Trente-quatre ans se sont écoulés depuis que le Maroc a occupé par la force ce territoire, ouvrant ainsi un conflit qui continue sans aboutir à une solution juste et définitive, avec des familles sahraouies séparées : une partie demeure expulsée de sa terre, vivant dans des conditions précaires dans des camps de réfugiés, et l’autre continue de souffrir des affres de l’occupation et de la répression marocaine», ont déclaré les organisateurs dans un communiqué rendu public.
A travers cette manifestation, les organisateurs entendent «dénoncer de nouveau l’occupation marocaine du Sahara occidental et ce mur de la honte qui sépare le peuple sahraoui et symbolise la poursuite du conflit».
Il convient de rappeler qu’à l’occasion de la manifestation de l’année passée, une mine antipersonnel avait explosé lorsque deux manifestants sahraouis ont tenté de se rapprocher du mur. L’un d’eux a eu l’œil éclaté et l’autre une jambe complètement déchiquetée.
Le communiqué des organisateurs ajoute que «des familles vivent séparées par le mur de la honte, le plus long du monde avec plus de 2 500 km, avec ses barbelés, ses millions de mines antipersonnel et une armée d’occupation derrière».
Aussi, les organisateurs ont songé, outre à l’organisation d’une chaîne humaine pour revendiquer «un Sahara occidental sans mur et sans mines, libre et indépendant», à la «construction du mur de la dignité, un mur d’espoir formé de 35 drapeaux sahraouis qui sera ouvert à tous et restera face au mur militarisé marocain».
Les centaines de manifestants présents sont venus de nombreux pays, notamment européens, afin de dénoncer la poursuite de la colonisation du Sahara occidental.
Douze activistes sahraouis des droits de l’homme venus des territoires occupés, au terme d’une visite dans les camps de réfugiés, ont également participé à la manifestation.
Aussi, les cyclistes participant à la course de solidarité de vélos qui a sillonné la partie est des territoires sahraouis libérés jusqu’à Tifariti, parallèlement avec ce rempart militaire, ont aussi répondu présents.
«La colonne des 1000», une initiative créée en 2008 par des étudiants de l’université Complutense de Madrid pour soutenir le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Y. M.
«Non au mur marocain de la honte !»
Pour la troisième année consécutive, des centaines de manifestants ont répondu présent en formant une chaîne humaine afin de protester devant le mur militaire marocain érigé au Sahara occidental. Cette manifestation internationale baptisée La Chaîne des mille, a pour vocation de demander le démantèlement de ce mur, appelé par ses opposants «le mur de la honte» ou «lesymbole de la colonisation».
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