Pour l’énième fois, la DGED est pointée du doigt pour son activité sur le sol européen. Ce n’est pas la première fois avec l’affaire Lemhaouli que les services secrets marocains sont au coeur d’une polémique liée à l’espionnage des ressortissants marocains à l’étranger (RME).
En 1965 déjà, leur collaboration avec le Mossad avait abouti à l’assassinat du célèbre opposant marocain et figure internationale Mehdi Ben Barka dont le sort est encore ignoré grâce à la complicité existant entre les Etats français et marocain.
En 2009, la Belgique avait expulsé trois membres de l’ambassade marocaine à Bruxelles pour leurs activités dans les milieux de la communauté marocaine en Belgique.
La DGED, un service à la réputation quelque peu sulfureuse vient de mettre en plein jour non seulement la collusion des autorités marocaines avec leur diaspora, mais aussi celle des pays européens avec l’espionnage de l’Etat marocain. Un fiasco pour l’un des services secrets censés être les plus performants de la région du Maghreb, ses agents se font prendre comme des petits écoliers pour le plus grand plaisir de leurs détracteurs. Les services marocains agissent comme un fief indépendant qui ignore les règles fondamentales de la diplomatie tout en bénéficiant du soutien automatique d’un roi et d’un gouvernement irresponsables qui n’ont rien à faire des dommages sur la scène internationale provoqués par ses agissements.
L’affaire Lemhaouli renforce l’image d’Etat voyou au Maroc qui traite avec mépris ses concitoyens et sa diaspora au monde. Et soulève aussi une question intéressante : Pourquoi le gouvernement marocain a besoin de surveiller sa diaspora?
Au Sahara Occidental aussi, la DGED a été prise en flagrant délit d’espionnage lors la découverte des écoutes téléphoniques installées dans le siège de la MINURSO.
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