Projection du documentaire dans la Librairie Altaïr, à 22h30.
– Oui, mais ce qui nous intéressait c’était la vie sahraouie au-delà du mur de 2.720 kilomètres (huit fois celui de Berlin), gardé par plus de 100.000 soldats marocains. C’était comme composer un puzzle, avec des interviews avec des prisonniers, des expulsés, des photos et des vidéos d’archives, du No-Do … en essayant de recomposer l’ histoire.
– Après cette immersion minutieuse: quelle est votre principale conclusion?
– Que les sahraouis sont un peuple que nous avons colonisé, trompé et vendu. Et s’ils n’avaient pas de raison: pourquoi les cartes continueraient-elles de marquer la séparation entre le Maroc et le Sahara occidental ?
– Qu’est-ce qui fait que le conflit soit si long ?
– Le silence. Le manque d’information. Et tous les intérêts qui existent derrière la volonté de ne pas informer. Comme dit Aminetou Haidar, qui parle aussi dans le documentaire, les pays font passer ses intérêts économiques avant la liberté d’un peuple.
– Quelle est la compensation derrière le risque de chercher des témoins ?
– notre seul risque était psychologique. Ils pouvaient nous expulser, mais rien de plus. La compensation est que maintenant nous avons un document de poids, une dénonciation.
– Qu’est-ce que vous allez faire avec?
– La présenter dans des festivals de documentaires sur les droits de l’homme – Elle est déjà dans la sélection de celui de Saint-Sébastien – et aux forums et conférences internationales. Et sortira en DVD.
– Qui est-ce qui vous a aidés à le faire?
– l’Association Catalane d’Aide au Peuple Sahraoui, l’Agence Catalane de coopération, l’Agence d’Estrémadure de coopération et de développement et la Fondation Sahara Oriental. Mais, surtout, ceux qui, en assumant un grand risque, apportent le témoignage sahraoui. Sur www.elproblema.net vous pouvez faire une idée.
– Qu’est-ce qui vous impressionne le plus du peuple sahraoui ?
-Le fait que, malgré tout ce qu’il a subi, il ne sent pas de la haine. Il demande juste à être autonome et vivre en paix.
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