Ces précisions faites, lambassadeur a poursuivi la tournée des 12 militants sahraouis (8 femmes et 4 hommes) accompagnés de Mme Winnie Mandela, lex-épouse de M. Nelson Mandela et dune délégation de femmes politiques et parlementaires de lAmérique latine (Venezuela, Mexique, Cuba et Colombie) présidée par Mme Ida Dotti, de lInstitut national de la femme, des droits de lhomme et de la liberté. Première escale, le siège de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de lhomme (CNCPPDH). Les «hôtes» de la mecque des révolutionnaires ont été reçus ensuite à lAPC dAlger centre et au Parlement (Assemblée populaire nationale et Conseil de la nation). Partout ce fut le même accueil, les mêmes émotions. Mme Mandela sest dite «très honorée de se retrouver en Algérie et parmi les militants sahraouis» dont le défenseur des droits de lhomme Sidi Mohamed Dadach, qui a reçu de la part de M. Zitouni, le président de lAPC dAlger centre, une attestation de citoyen dHonneur. « On doit à lAlgérie, qui a soutenu et appris aux Sud- Africains à lutter contre le racisme, notre victoire dans notre lutte contre le régime dapartheid en Afrique du Sud, et cela nous rend responsables vis- à-vis de la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance», dit-elle estimant que «le peuple sahraoui dont la lutte dure depuis quarante ans connaîtra, également, et bientôt, la victoire et lindépendance». «Nous userons de tous les moyens et toutes les pressions pour libérer la dernière colonie en Afrique», conclut-elle.
Dans son allocution, lancien détenu politique dans les prisons marocaines où il passé 24 ans avant dêtre libéré en 2001 et lauréat du prix Thorolf Rafto 2002, a exprimé sa reconnaissance au soutien de lAlgérie à la cause sahraouie. Il a appelé la communauté internationale à «faire pression sur Rabat pour permettre aux six activistes sahraouis détenus dans la prison de Salé et qui font une grève de la faim depuis jeudi, de bénéficier dun procès équitable». Selon lui, sa présence en Algérie a un objectif «mettre fin à lembargo contre le peuple sahraoui et soutenir la femme sahraouie dans sa lutte quotidienne pour lautodétermination de son peuple».
Mme Dotti prône un soutien même financier à la cause sahraouie. Sexprimant au nom de tous ses confrères latino-américains, elle a rappelé que «tout peuple a le droit dêtre libre». Les femmes politiques et parlementaires de France, Grande-Bretagne, Espagne, Afrique du Sud et de pays latino-américains participeront à une conférence internationale de solidarité avec la résistance des femmes sahraouies qui aura lieu aujourdhui à lAurassi. Elles prendront part demain à un colloque international organisé par lUnion nationale des femmes sahraouies dans les camps de réfugiés sahraouis.
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