Le Maroc est soumis ces temps-ci à de bien mauvais vents. Rabat s’était accomodé au statu quo qui le faisait gagner du temps, mais la volonté de la communauté internationale de mettre fin au conflit n’est plus en mesure de permettre cela. La visite de l’envoyé spécial Christopher Ross en est le témoin et dans un mois il doit présenter son rapport au Conseil de Sécurité de l’ONU avec des faits palplables sur l’avancement du dossier.
Les autorités de Rabat se sentent acculés par le responsable onusien et traqués par la résolution 1871 qui préconise une « solution basée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », une résolution embarrassante pour les responsables marocains. Ils voient la fin de leur occupation du Sahara Occidental, ce pays si riche en ressources naturelles et la fin de leur rêve de devenir la première puissance régionale. Ils se débattent comme des chiens aux abois.
Là, aucun conseiller ne peut secourir le roi Mohamed VI. Comme d’habitude, il fait recours à la même ordonnance qu’il utilise en général à chaque fois qu’il ressent que ses prétensions expansionnistes sont menacées. Il appelle le lobby sionniste américain à la rescousse. Alors ils annoncent que des sénateurs ont présenté une motion qui décrit l’autonomie comme seule solution ou qu’une délégation française de haut niveau a prévu de se rendre aux territoires occupés du Sahara Occidental. Ils veulent faire pression sur l’lenvoyé spécial au même temps qu’ils l’agacent avec des interminables rencontres avec des personnages fantôches comme Ould Errachid, Biadillah, Mansouri, et la liste est longue.
A court d’arguments, Rabat, au lieu de se remettre en cause, opte pour la fuite en avant. Alors, il s’adonne à ce qu’il maîtrise le plus : les déclarations de mépris. Traqué par le droit international, le Maroc se trouve dans l’état de l’animal blessé. Il peut devenir dangereux.
Photo : Carte des pays qui reconnaissent la RASD
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