Chahid ElHafed.- Le Conseil des ministres a condamné les graves violations marocaines des droits de l’homme, dénonçant « avec force la répression brutale » contre les citoyens sahraouis dans les villes d’El Aaiun et Dakhla, sortis accueillir des militants sahraouis des droits de l’homme, après leur visite dans les camps des réfugiés, a indiqué un communiqué parvenu à SPS.
Réuni samedi, sous la présidence du Chef de l’Etat, Mohamed Abdelaziz, le conseil des ministres s’est dit consterné par le silence de la communauté internationale devant les photos et les témoignages rapportés par les médias au sujet des « interventions barbares et inhumaines » des forces marocaines contre des civils désarmés et pacifiques, réclamant le droit à l’autodétermination, la libération des prisonniers politiques, le respect des libertés fondamentales et l’arrêt du pillage des ressources naturelles au Sahara Occidental.
« Ces actions reflètent l’absence d’une volonté réelle du gouvernement du Maroc à se conformer à la légitimité internationale et des Nations Unies à prendre des mesures urgentes pour faire cesser les violations et les campagnes féroces menées dans un crescendo dans un territoire se trouvant sous la tutelle de l’ONU, en attente de sa décolonisation », a ajouté le communiqué.
S’agissant des territoires occupés, le Conseil a salué l’accueil réservé par les populations sahraouis dans les villes occupées à la délégation des activistes sahraouis, qui a pu exprimer à travers sa visite aux camps de réfugiés sahraouis, l’unanimité et le consensus du peuple du Sahara Occidental autour de ses objectifs nationaux à la liberté et l’indépendance, sous la direction de son seul représentant légitime, le Front Polisario.
Le Conseil a renouvelé son appel à l’ONU pour la mise en place d’un « mécanisme efficace », y compris l’extension des pouvoirs de sa mission pour le référendum au Sahara Occidental (Minurso) en vue d’assurer la protection des droits de l’homme au Sahara occidental, l’accès aux observateurs et les médias indépendants, la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis, et la divulgation du sort des disparus et de cesser toute activité d’implantation des colons marocains au Sahara Occidental et arrêter le pillage des ressources naturelles sahraouies. (SPS)
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