Les députés de la gauche du PE exige la suspension de l'accord de pêche "illégal" entre l'UE et le Maroc

Bruxelles.- Les députés du groupe de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL) au Parlement européen (PE) ont exigé jeudi la suspension des activités de l’accord de pêche « illégal » entre l’Union européenne et le Maroc.

« L’accord est en conflit avec le droit international et les droits légitimes du peuple sahraoui. Comme il est établi dans les résolutions de l’ONU, et parce qu’il est dans l’occupation illégale, le Maroc n’a aucune souveraineté sur le Sahara occidental ou sur ses ressources naturelles », soutiennent les eurodéputés dans un communiqué.

« Tout accord avec le Maroc qui inclut l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental constitue donc une violation flagrante du droit international », constatent-ils, soulignant que « la déclaration commune sur le sommet UE-Maroc, dimanche dernier (à Grenade), qui comprenait une déclaration de faiblesse sur la question sahraouie et un accord à travailler à créer un espace économique commun, est inacceptable ».

Le groupe GUE/NGL s’est engagé à « poursuivre la lutte pour la suspension immédiate de cette entente illégale, qui méconnaît gravement les droits du peuple sahraoui ».

Les députés du groupe, Joao Ferreira et Willy Meyer, ont récemment demandé à la Commission européenne la suspension et la révision de l’accord de pêche UE-Maroc au motif qu’il est « illégal ».

« Nous nous sommes toujours opposés à cet accord de pêche, car il a estimé les eaux du Sahara occidental marocains, reconnaissant ainsi l’occupation du Maroc du Sahara Occidental et faisant de l’UE un accessoire à cette profession », ont déclaré les députés, à la dernière réunion de la commission de la pêche du PE, le 23 février dernier.

En 2006, GUE/NGL a présenté plusieurs propositions visant à modifier cet accord de pêche, de façon à ce qu’il soit conforme au respect du droit international et qu’il exclut les eaux du Sahara Occidental de l’accord, rappelle le communiqué. En dépit de sa non-conformité avec le droit international, l’accord est entré en vigueur le 28 février 2007, déplorent-ils. (SPS)

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