Peu de temps après le coup d’Etat du 18 février, et suite à la visite d’une délégation marocaine qui a rencontré la junte militaire, certaines sources ont dit que Mamadou Tandja pourrait être envoyé à l’exil au Maroc. Au fur et à mesure que la nouvelle trouvait écho dans les médias, le gouvernement de Rabat a été forcé à déclarer qu’il n’avait aucun plan dans ce sens.
La captivité de Tandja suppose un risque pour l’image du nouveau pouvoir à Niamey qui ne sait pas quoi faire avec le puissant leader précédent. Mais le Maroc est un partenaire facile pour demander cette faveur. Le royaume est connu pour avoir accueilli généreusement des dirigeants africains délogés et en plus c’est le seul pays africain qui n’est pas membre de l’Union Africaine. Celle-ci est à l’origine de plus en plus de problèmes pour la junte de Niger. A titre d’exemple, hier, le leader du corps de paix et de sécurité Ramdane Lamamra a exigé la libération de Tandja. « C’est une source constante de préoccupation pour l’Union Africaine. C’est autant une obligation morale que politique », a dit Lamamra après la réunion du Conseil de la Paix et la Sécurité de l’Union Africaine à Addis Abeba.
Hier, Mohamed VI a reçu à Tétouan une délégation de haut niveau de la junte militaire, en présence de son Ministre des Affaires Etrangères, Taib Fassi Fihri. La délégation du Niger était dirigée par le colonel Hassan Moussi, membre influent de la junte, le lieutenant-colonel Chaibou Idrissa et le ministre de l’Education au Niger, Mahamane Laouali Dan Dah, en qualité de porte-parole du leader de la junte et président Salou Djibo.
Convaincre le roi de Mohamed VI d’accueillir Tandja ne sera pas une tâche difficile. Il suffit de soutenir ses thèses pour l’annexion du Sahara Occidental pour obtenir tous ses faveurs.
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