TISCA a en effet été mandatée par l’architecte Wladimir Wauquiez pour confectionner les moquettes devant équiper le Boeing 747 de la Royal Air Maroc. A savoir l’avion que le Roi Mohamed VI utilise pour ses déplacements de part le monde, ainsi que le révèle, ce jeudi, le Journal Le Parisien / Aujourd’hui en France.
Ce sont plus de 220 m2 de moquette qui ont ainsi été fabriqués à Moroges. «Cette moquette est du tufté main. C’est le principe du canevas à très grande échelle», indique Pierre-Louis Juillet, directeur de la société. Une moquette de luxe, pour un usage de luxe. Une moquette qui affiche 4 kilos au m² et qui doit servir à habiller l’espace VIP de l’avion utilisé par Mohamed VI, le roi du Maroc.
Le goût de Sa Majesté pour les dépenses avait déjà été remarqué lorsque la luxueuse voiture de sa collection a eu besoin d’une révision. Pour le roi du Maroc ni les frais, ni la distance ne peuvent le dissuader. Il n’est pas le type à lésiner sur les moyens. Sa majesté a fait embarquer son précieux véhicule à bord d’un avion des forces aériennes marocaines et l’a envoyé, à 2.000 Km de Rabat, vers l’Angleterre.
Au moment où la consommation de viande pour une grande partie des marocains est un luxe, le budget consacré rien qu’aux déplacements de Mohammed VI est énorme. En 2008, sur les 1,9 milliards de dirhams réservés par la Loi de Finances à la liste civile et à la cour royale, 380 millions ont servi à couvrir les frais de déplacements du roi et de sa suite, que ce soit à l’intérieur du pays ou à l’étranger. Frais de logement, restauration, transport et indemnités de déplacement, la facture détaillée est des plus salées (1).
Le transport de personnes a coûté 28 millions de dirhams, le transport de matériel (mobilier, ustensiles de cuisines, tentes, matériel de communication…) plus de 130 millions de dirhams. Vient ensuite l’hébergement, rubrique très budgétivore, avec 80 millions de dirhams en douze mois pour loger le roi et ses accompagnants. Last but not least, comme tout fonctionnaire ou employé, le souverain touche des indemnités de déplacement. En 2008, elles ont atteint 37 millions de dirhams, dont deux millions seulement pour les voyages officiels à l’étranger (2).
En plus des grossese voitures, il y a aussi les gros palais avec des portes d’or dans ses chambres. Le site Vanityfair apporte toute une variété de photos qui illustrent le luxe des palais royaux au Maroc. Selon le même site, le Roi Mohamed VI convertira, au mois de mars prochain, son palais Royal Mansour à Marrakech en hôtel. Les riads privés démarreront à 2,200 $ par nuit.
Le roi du Maroc est aussi généreux. Alors que des millions de citoyens marocains vivent dans des bidonvilles, l »amour » de Sa Majesté pour l’Algérie lui a poussé à offrir une villa de luxe au chanteur Cheb Khaled dans le nouveau projet Marina Saidia. Tout le monde sait que Khaled n’a pas besoin d’argent, surtout qu’il a participé cet été à plusieurs festivals, pour un total estimé à 250 millions de centimes en plus de la villa offerte (3)
Selon le classement annuel des têtes couronnées les plus riches de la planète publié par le magazine américain Forbes au mois de juin 2009, douze des quinze monarques les plus fortunés de la planète ont vu leur fortune diminuer a cause de la crise. Le roi Mohammed VI du Maroc est le seul qui voit sa fortune progresser d’une année sur l’autre (2,5 milliards de dollars, soit 1 milliard de plus qu’en 2008) (5).
Son goût pour le luxe lui a déjà joué un mauvais tour. Il a été arnaqué par l’un de ses fidèles sujets. Au tout début des années 90, lorsqu’il était encore Prince héritier, sa future Majesté avait pour habitude de se faire tailler ses costumes chez le grand Yves Saint Laurent. Or, son responsable des achats d’alors à l’ambassade du Maroc à Paris — un job d’influence compte tenu de la consommation excessive de produits de luxe parisiens de la famille Alaoui — un certain Abdelkader Belembarek, avait mis au point un petit stratagème pour faire de discrètes économies sur les costumes du Prince. Après avoir mis la main sur des étiquettes Yves Saint Laurent, Belembarek faisait fabriquer en douce les vêtements royaux par un tailleur certes doué mais inconnu et qui facturait donc bien moins cher que le grand couturier. Le futur Mohammed VI n’y voyant que du feu, le système a fonctionné à merveille pendant deux années. (5)
(1) Marocclic
(2) Idem.
(3) Entre Nous
(4) Luxuo
(5) Backchich
Photo : Pierre-Louis Juillet avec la très Royale moquette
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