Pour gagner la bataille du Sahara Occidental, le Maroc a accepté la délocalisation de la torture organisée par la CIA et accepté l’installation du quartier général de l’AFRICOM sur son territoire. La seule carte qui lui reste est la méthode de Bush : Jouer sur l’angoisse et la peur des sociétés occidentales : terrorisme, drogues, immigration, Iran, Venezuela, etc.
Dans ce but, le gouvernement marocain s’est donnée à lui-même un chèque en blanc, un quitus moral et politique lui permettant, en toute impunité, quand il le souhaite et par tous les moyens, de multiplier les exactions dans le royaume pour convaincre les pays occidentaux, les européens en particulier, de soutenir le Maroc contre cette prétendue « menace grave ». Un terrorisme psychologique qui non seulement étouffe toute opposition et donc tout débat, mais travestit la lutte contre le terrorisme, pratique qui est celle de tous les régimes totalitaires. La menace terroriste qui agit aussitôt que faiblit le vent de la peur et le risque de tempête comme celui d’attentat.
A l’instar de son ami George Bush Junior, Mohamed VI a promulgué la loi relative aux interrogatoires et aux procès des terroristes présumés qui suscite l’hostilité des mouvements de défense des droits de l’homme. La jusitice marocaine a condamné, le 28 juillet 2009, sans surprise, le citoyen belgo-marocain Abdelkader Belliraj à la détention à perpétuité par le tribunal antiterroriste de Salé, tandis que les six codétenus politiques ont été lourdement condamnés à des peines allant de 20 à 25 ans de prison. A l’énnoncé du verdict, certains avocats ont eu les larmes aux yeux. Tandis que les familles, visiblement sous le choc, applaudissaient les juges en criant ironiquement : « Bravo la justice ». « C’est une véritable catastrophe », commentait pour sa part le bâtonnier Abderrahim Jamai à la sortie du tribunal. « La justice a cédé aux pressions du ministre de l’intérieur et c’est proprement scandaleux », s’emportait Khalid Soufiani, lui aususi avocat de la défense.
La justice belge a demandé une copie conforme de cette condamnation à la justice marocaine ». Il est évident que les autorités belges voyaient dans cette affaire un montage dont ils ignorent les causes et dont la victime n’est ni plus ni moins que l’un des leurs meilleurs informateurs et dont les informations ont permis, dans le passé, de déjouer une opération terroriste dans un pays européen dont le nom a été soigneusement gardé en secret pour des raisons de sécurité.
La Libre Belgique avait écrit à ce sujet : « Les récents événements pourraient s’inscrire, vus de Belgique, dans une « campagne d’assainissement » politique où tout pourrait faire farine au moulin.
Pour sa part, Le Figaro signalait que « singulier de par ses origines, le réseau Belliraj étonne par ses connexions supposées avec des responsables islamistes modérés. Six cadres politiques issus de la mouvance islamiste légale ont en effet été placés sous les verrous. Parmi eux figure Mustapha Moatassim, le chef du parti al-Badil al-Hadari (Alternative civilisationnelle). Dissous quelques jours après, son mouvement avait peu de poids sur la scène politique. Il aurait, tout comme Belliraj, entretenu dans le passé des relations avec des milieux chiites iraniens ou proches du Hezbollah. Soit une filiation guère compatible avec al-Qaida et ses filiales. » Et il ajoutait : « Peu convaincue par ces arrestations, l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) réclame la remise en liberté des responsables islamistes et condamne l’interdiction de leur parti. »
La Sûreté de l’Etat Belge a, pour la première fois de son histoire, publié le 28 janvier 2010, un rapport annuel, où souligne, sur le dossier Belliraj, que « les éléments avancés par le Maroc n’ont pas permis de démontrer de manière indiscutable l’existence d’un réseau et l’implication de celui-ci dans six meurtres en Belgique. Le rapport ne fait qu’évoquer la majeure partie des champs sur lesquels se focalise l’institution et se borne très souvent à des rappels factuels concernant les dossiers d’extrémisme religieux, d’espionnage, etc. »
Il est scandaleux que la communauté internationale, et particulièrement les Etats européens, puissent tolérer un tel scénario et se laissent duper et tromper par les mensonges d’un état voyou connu comme champion des opérations sous fausse banière, comme ce fut le cas dans l’assassinat de Mehdi Ben Barka, en 1965, et l’attentat contre la voiture de l’ambassadeur mauritanien en plein cœur de Pais en 1977, son soutien confirmé aux terroristes du GIA en Algérie. On peut se demander si la vélléité exprimé à l’égard du président Jose Maria Aznar n’est pas derrière les attentats du 11 mars 2004 à Madrid, comem elle se trouve derrière la rumeur de sa paternalité de la fille de Rachida Dati.
Après les menaces proférés par le ministre des affaires étrangères contre l’Espagne suite aux conséquences négatives de l’expulsion de la militante Aminatou Haidar, on peut se demander aussi s le gouvernement marocain ne se trouve pas derrière l’elèvement des trois coopérants espagnoles qui se trouvent, jusqu’à présent, dans les mains de leurs kidnappeursen territoire malien.
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