Un terrain d’entente entre Mohamed VI et Kadhafi

La Guinée équatoriale est un bout de terre, coincé entre le Cameroun et le Gabon et l’un des premiers grands pays producteurs de pétrole,  La Guinée équatoriale a obtenu son indépendance le 12 octobre 1968. C’est Macias Nguema qui fut le premier président du pays en 1968. La Guinée faisait partie des pays qui reconnaissent la RASD jusqu’à 1979, Date à laquelle Macias fut renversé par son neveu, Teodoro Obiang Nguema, officier de l’armée et vice-ministre de la défense. Assassinant son oncle et vérouillant la vie politique de son pays, le président Teodoro Obiang est un homme craint par son peuple.
Obiang Nguema forme avec ses amis africains, le président gabonais Omar Bongo Odimba et le président congolais Denis Sassou-Nguesso, le trio protégé par la France. Marchons couverts, est la devise des néocoloniastes. Ce sont plutôt les autres pays qui sont visibles dans ce petit pays de la Guinée équatoriale. Ainsi, ce n’est pas l’Espagne, ni la France, mais plutôt le Maroc qui joue le rôle de sous-fifre, protégeant le régime Obiang, pour les intérêts de la France et des Etats-Unis. Les Marocains sont bien visibles dans le pays et ce sont eux qui assurent la garde rapprochée du chef de l’Etat car ni lui, si sa famille ne font confiance aux soldats de l’armée nationale.
Nguema, a retiré la reconnaissance de la République Arabe Sahraouie Démocratique, proclamée par le Front Polisario après le retrait espagnol du Sahara Occidental. En guise de remerciements, le roi du Maroc Mohammed VI s’est  personnellement déplacé pour une visite royale officielle à Malabo,  en Guinée équatoriale, du 16 au 18 avril 2009.
Nous avons appris de bonne source que la garde rapprochée du président béninois, Dr Boni Yayi, est désormais confiée à des militaires marocains. Cinq instructeurs marocains sont en effet à pied d’œuvre, depuis quelques semaines au Palais de la Marina à Cotonou, pour assurer l’encadrement de la garde présidentielle rapprochée. Selon les mêmes sources, cette mission était auparavant confiée à des libyens. Le Bénin a retiré sa reconnaissance de la RASD le 21 mars 1997
Ce qui est curieux est ce nouveau de terrain de rencontre entre les deux régimes marocain et libyen. Mohamed VI et Kadhafi ont offert leur soutien politique et financier au régime béninois et au Capitaine putchiste guinéen, Dadis Camara. Mais ce n’est guère étonnant. L’un est le roi du Maroc et l’autre s’est autoproclamé roi d’Afrique.

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