Cette semaine, les attaques marocaines contre l’Algérie sont montées d’un cran. D’abord, avec les violentes sorties du Ministre de la Communication, Khalid Naciri pour « dénoncer la responsabilité algérienne dans le blocage d’une solution au conflit du Sahara Occidental ». Ensuite, c’était au tour du Ministrs des Affaires Etrangères, Fassi Fihri, de prétendre avoir envoyé une lettre au Secrétaire Général Ban Ki-moon, pour pointer du doigt le pays voisin qui, fidèle à ses principes, refuse de laisser tomber le principe sacré du droit des peuples colonisés à l’autodétermination.
Le lendemain, la presse marocaine indique que le responsable de la diplomatie marocaine s’est rendu à Alger, à la tête d’une haute délégation, pour assister aux funérailles de l’ambassadeur algérien à Rabat, Larbi Belkheir. Au même temps, cette même presse se fait écho d’une lettre de condoléances adressée par le roi Mohamed VI au président Bouteflika.
Quelques mois avant, et plus précisément le 10 avril 2009, les responsables marocains ont lancé une virulente attaque contre l’Algérie en l’accusant d’avoir fomenté une violation du cessez-le-feu, en vigueur depuis 1991, à proximité du mur de défense marocainau Sahara Occidental.
Curieusement, le même jour, le 10 avril, un télégramme officiel de félicitations est adressé par le roi au chef de l’Etat du pays « directement responsable (…) de procédés provocateurs et dangereux » à l’occasion des élections lui ayant offert son troisième mandat.
Comment ne pas y voir dans ces faits un exemple parfait de double langage et de manipulation de l’opinion publique marocaine?
L’habileté, typiquement marocaine, des différents responsables, est, justement, de jouer, sur le langage de l’information qui montre l’extrême désarroi du régime dans l’affaire du Sahara Occidental. Des mensonges et de la propagande nauséabonde destinée à dresser l’opinion publique marocaine contre l’Algérie pour mieux justifier l’agression contre le peuple sahraoui et les défaites subies sur les terrains militaires et diplomatiques.
Les mêmes tartufes au discours creux et ampoulé, communiquant avec un peuple qu’ils mépisent avec un langage pareil, une langue du même bois qui révèle comment la diplomatie chérifienne est embarquée depuis le début dans un Safari saharien qui navigue de plus en plus dans des eaux troubles.
Photo : Le mur de défense marocain au Sahara Occidental
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