Cinq fonctionnaires du ministère de la Justice se sont présentés mercredi après-midi à la rédaction du magazine « Le Journal Hebdomadaire » au centre de Casablanca, avec l’ordre de la « liquidation judiciaire » et la fermeture de ses locaux.
Le Journal avait été reconnu coupable de diffamation contre l’ESISC, et condamné ainsi à payer 350 Millions de cts au Profit de l’ESISC.
Pour rappel, l’ESISC avait publié, en novembre 2005, un rapport intitulé “Le Front Polisario, partenaire crédible de négociations ou séquelle de la guerre froide et obstacle à une solution politique au Sahara occidental ?”. Le Journal Hebdo de son coté avait largement critiqué le rapport sur 6 pages. Il s’en suit une bataille judiciaire qui durera 3 ans, et qui a fini par la fermeture définitive du Journal Hebdomadaire.
Pour rappel, l’ESISC avait publié, en novembre 2005, un rapport intitulé “Le Front Polisario, partenaire crédible de négociations ou séquelle de la guerre froide et obstacle à une solution politique au Sahara occidental ?”. Le Journal Hebdo de son coté avait largement critiqué le rapport sur 6 pages. Il s’en suit une bataille judiciaire qui durera 3 ans, et qui a fini par la fermeture définitive du Journal Hebdomadaire.
« Nous n’aurons pas tirage cette semaine », a déclaré Hicham Hudaiffa, l’un des rédacteurs à l’issue d’une réunion jeudi matin. «Nous avons laissé à moitié les couvertures que nous avons préparées pour ce numéro », qui devrait être en kiosque le samedi. Dans les prochains jours, ils essaieront de réorganiser la structure de l’entreprise, qui a déjà été interdite il y a dix ans avant qu’elle ne reface surface, dans une tentative de poursuivre la publication du magazine.
« Le Journal » est né le 17 Novembre 1997 et il est l’attaquant principal pour la liberté de presse au Maroc, ce qui suppose dans ce pays lutter contre les contraintes imposées par les lignes rouges marquées par le pouvoir: La monarchie, l’Islam et l’intégrité territoriale, à savoir le Sahara occidental.
Ce magazine a ouvert la voie devant d’autres, nés après, en particulier l’hebdomadaire Tel Quel, qui pourraient servir de contrepoids au gouvernement en dénonçant les abus ainsi que les tabous jamais traités comme la drogue et l’alcool, la religion ou le sexe.
Toute la presse indépendante au Maroc ne peut que saluer le courage de ces journalistes qui pendant tout ce temps, contre vents et marrés, ont dit ce qu’ils avaient à dire, fidèles à leurs idées, en essayant de donner un autre visage au journalisme marocain. Nous ne pouvons que nous incliner devant tout cela. Aboubakr Jamaï et ses chroniques ont souvent apporté un avis rare et totalement opposé sur les évènements au Maroc.
Déjà le Maroc souffre d’un manque de publications intéressantes qui parlent un langage crédible et intègre, sans racolage journalistique. Fermer le Journal Hebdomadaire serait priver les Marocains d’une partie de leur liberté. Cette liberté de voir les choses différemment, tout en ayant la capacité de la remettre en cause.
Déjà le Maroc souffre d’un manque de publications intéressantes qui parlent un langage crédible et intègre, sans racolage journalistique. Fermer le Journal Hebdomadaire serait priver les Marocains d’une partie de leur liberté. Cette liberté de voir les choses différemment, tout en ayant la capacité de la remettre en cause.
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