Gordon Brown a surpris toute la salle du Parlement cette semaine lors des questions qui lui ont été posés par les députés britanniques. Dans sa réponse à une question du ministre de la Défense Nationale Andrew Murrison demandant au Premier ministre son attitude par rapport à la situation actuelle au Sahara Occidental, M. Brown a donné l’impression de ne pas avoir la moindre idée de ce que c’est le Sahara Occidental. Sa réponse était :
« Je pense à toutes les questions dont il voudrait que je parle par rapport au Sahara Occidental. Une chose qui m’inquiète est la croissance de violence ethnique dans ces contrées. Une chose que nous avons essayée de faire c’est d’augmenter et doubler notre aide à ces régions, et une chose qui suscite notre inquiétude est la croissance de groupes terroristes dans ces régions et c’est pourquoi nous faisons le nécessaire pour dissuader les gens du terrorisme. J’ai eu de nombreuses conversations avec des leaders de ces régions, s’il souhaite m’adresser à un point spécifique je l’aborderai. » Vous pouvez voir et écouter la réponse du Premier britannique ici.
Grâce à cette bourde, les députés britanniques parlent maintenant « des moments du Sahara Occidental » (voir ici) en référence à l’incapacité de Brown de fournir une réponse convaincante sur un conflit vieux de 34 ans et qui était, il y a un mois, à la une des titres de la presse lors de la grève de la faim d’Aminatou Haidar, une affaire qui a abouti à une frénésie d’efforts diplomatiques qui ont inclus Ban Ki-moon, Sarkozy et Hillary Clinton. M. Brown a dû penser que la question était en relation avec la mouvance d’Al Qaida au Maghreb.
Cette maladresse du responsable anglais suscitera, dans les jours prochains, un débat intense et il sera obligé de se prononcer sur le statut du territoire sahraoui, ce qui ne manquera pas d’inquiéter le roi Mohamed VI et ses courtisans.
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