Latifa Cherkaoui, femme du Makhzen de l'année 2009

En tant qu’organisation sociale, politique, militaire et économique, le Makhzen est un système d’allégeances « intégrées » et « superposées » où, comme le souligne Gérard Mairet dans «Les doctrines du pouvoir, la formation de la pensée politique, Paris, Gallimard, 1978 » : « sous le tyran ultime, et de proche en proche, l’illusion de commander fait de tous et de chacun des petits chefs serviles à la dévotion du chef suprême, s’identifiant à lui, jusqu’à être sous le grand tyran tyranneaux eux-mêmes. » 
Pour maintenir ce système, la population marocaine est la cible d’une guerre psychologique, sans relâche. Elle doit être occupée par ses problèmes, sinon on lui fabriquera d’autres. Et l’un des meilleurs outils d’une telle guerre est l’intoxication. Des rumeurs, des fausses informations, une mauvaise qualité de formation de base, la manipulation, une presse aux ordres, des programmes télé sur mesure … En fait, infantiliser les masses. Ce sont un ennemi de l’intérieur, un ennemi de classe. L’ennemi n’est plus à l’intérieur, mais à l’extérieur. Dans ce cas, l’Algérie. Une politique de collaboration de classes est de mise. 
Dans le domaine de la manipulation, la désinformation, l’intoxication et l’endoctrinement, l’agence MAP ne peut envier les agences de presse des pays les moins démocratiques. Agrippée à une propagande révolue et un style désuet, elle inonde le quotidien du marocain. Les moindres gestes et actes de la dynastie Alaouite sont valorisés au plus haut point. La presse vassale et courtisane glorifie dans chaque dépêche et article le roi absolu et de droit divin Mohammed VI. Le lexique et la sémantique employés par ses « journalistes » indignes sont empruntés au vocabulaire moyenâgeux. Les éloges et louanges de la monarchie constituent l’activité principale. A l’heure de l’information plurielle, diversifiée et de l’Internet, cette armée de la propagande financée par les contribuables marocains poursuit son matraquage en faveur de l’asservissement du peuple marocain. 
L’un des piliers de la machine de propagande du Makhzen est Latifa Cherkaoui. Cette aristocrate féodale, championne de la langue de bois, bien initiée et élevée à la rigueur makhzénienne constitue un exemple de la servitude. Son maître, le roi, est son dieu. Lorsqu’elle le défend, elle croit défendre sa patrie. Elle manipule le peuple mais elle ne sait qu’elle est une marionnette dans les doigts criminels et pervers de son maître, de son chef qui se sert d’elle comme une proxénète véreuse se sert d’une pauvre fille. 
Elle intoxique les marocains au quotidien pour faire plaisir à son roi, pour dire ce que son chef croit être indispensable pour garder au pouvoir son roi, son roi qui s’enrichit sur le dos de son peuple sans honte et sans remords. Comme tout serviteur dévoué, elle a cessé d’être, de réfléchir, de désirer, de rêver et de penser, elle a dans son esprit ce que son maître lui a imposé. Le serviteur est heureux quand son chef est content de lui, ses émotions ne lui appartiennent plus. 
Le confort matériel a fait qu’elle n’écoute plus son cœur, son cœur bat au rythme du cœur de son chef nuit et jour. Le serviteur possède la raison que son chef lui permet de posséder jusqu’à la fin de ses jours. Le serviteur croit en celui auquel croit son chef et son chef croit à son roi. Son roi qui croit à son orgueil, en la puissance de son pouvoir et aux nombres de ses courtisans et de ses flatteurs. Le serviteur n’a plus ni père, ni mère, il est la propriété de son chef qui le paye, qui le protège, qui le loge et qui le nourrit jusqu’à sa mort. 
Le serviteur a oublié son histoire, c’est son chef qui décide de son présent et qui lui prépare son avenir. Le serviteur hait celui ou celle que hait son chef. Le serviteur ne comprendra ses erreurs que lorsqu’il sera dans les mains de son créateur sauf s’il se réveille un jour pour aller se mettre du côté  de ceux qui refusent de vendre leurs âmes, leurs esprits et leurs cœurs. Sauf s’il décide de rompre avec ceux qui ont rendu sa patrie pire qu’un cimetière. 
Elle a fait du web un outil pour répandre son venin sous des pseudos multiples : Idrissi Moulay Hachem, Kalimati, Mohamed Joundy, etc… L’harcèlement des sites qui publient les articles de Diaspora Saharaui est devenu un travail quotidien. Bref, le Makhzen ne saura jamais payer les services rendus par cette dame qui dirige le journal du palais royal.

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