Le site Vanityfair a informé qu’au mois de mars prochain, le Roi Mohamed VI, convertira son palais Royal Mansour à Marrakech en hôtel. A environ 15 minutes de l’Aéroport International Marrakech Menara en voiture, le luxueux complexe est placé dans le sanctuaire fortifié le plus vieux de Marrakech Medina. Il est composé de 53 pensions privées ou riads. Conformément à l’architecture du pays, l’extérieur de la propriété est fait d’argile plate. Les intérieurs, cependant, sont un hommage somptueux à la conception marocaine L’ouverture du Mansour Royal fait partie du programme roi « Vision 2010 » qui cherche à apporter 10 millions de visiteurs au Maroc avant 2010 pour soutenir le secteur du tourisme. Les riads privés démarreront à 2,200 $ par nuit. Un échantillonnage des offres de luxe de Mansour Royal suit.
Le site apporte toute une variété de photos qui illustrent le luxe des palais royaux au Maroc.
Cet hôtel contribuira largement à augmenter la fortune du roi Mohamed VI, surnommé le « roi des pauvres », à cause des quelques réformes engagées et parce qu’il a créé, entre autres, une fondation ayant contribué au relogement d’habitants du plus grand bidonville de Casablanca, rasé après les attentats islamistes de 2003. En fait, selon le magazine américain Forbes, il serait le septième monarque le plus riche du monde, devançant les émirs du Qatar ou du Koweït. Sa fortune, estimée à 2,5 milliards de dollars, aurait été multipliée par cinq depuis son accession au trône.
Grâce à l’occupation du Sahara Occidental, le Maroc tient les deux-tiers des mines de phosphate dans le monde, s’en assure le quasi-monopole et il est devenu le plus grand exportateur du monde de ce minéral, qui est utilisé dans l’engrais. Les revenus des exportations du Maroc sont en constante augmentation depuis que le prix des phosphates a été multiplié par cinq au cours des dernières années.
Mohamed VI possède, selon plusieurs sources de presse, environ 600 véhicules de collection.
Il est vrai qu’au cours de ces dix dernières années, le Maroc a connu un développement économique sur de nombreux plans, essentiellement au travers d’une politique de grands travaux : construction de routes et d’autoroutes, y compris dans le sud du pays, d’un port – Tanger-Med – sur la Méditerranée, de programmes touristiques et immobiliers. Les services aussi se sont développés, notamment l’implantation de grandes surfaces ou de centres d’appel et de télémarketing. Les autorités se félicitent du taux de croissance du pays, encore supérieur à 2 % du PIB l’an passé malgré les effets de la crise.
Mais cette croissance ne profite guère à la majorité de la population. Les richesses produites sont accaparées par une minorité de profiteurs, à commencer par le roi. De même, les capitalistes étrangers qui investissent au Maroc, dont les français avec Vivendi, Veolia ou les Ciments Lafarge, pour n’en citer que quelques-uns, rapatrient leurs bénéfices pour les distribuer à leurs actionnaires au lieu de les réinvestir dans l’économie marocaine.
Ainsi, des symboles de modernisme et de richesse constituent des îlots au milieu d’immenses zones sous-développées, que ce soit du point de vue des industries, des transports ou du logement. Comme dans tous les pays du Tiers-Monde, les bidonvilles côtoient les immeubles de luxe.
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