Le dernier rapport du Département d’Etat américain sur le terrorisme est certainement favorable au Maroc. Les responsables marocains sont contents. Ils ont décidé de continuer dans cette voie même si c’est en détriment des millions de citoyens qui n’ont jamais eu un compte en banque, de leurs familles et de leurs enfants. Tout est valable pour bien vendre l’image du Maroc comme « rempart contre le terrorisme ». Pourvu que le Congrès américain donne une bonne note! En plus, c’est tellement facile d’emprisonner des gens innocents et de les tasser en groupes de 30 et 50 dans la même cellule pour afficher l’efficacité des services de sécurité!
C’est plus facile de dénoncer l’Iran et laisser l’Arabie Saoudite d’où vient le vrai danger : le salafisme. Naturellement, le royaume wahabite apporte beaucoup d’argent à la monarchie marocaine et, en plus, prendre l’Arabie Saoudite pour « ennemi » pourrait fâcher ses alliés d’outre-mer.
L’Etat encourage le soufisme à des fins essentiellement politiques pour contrer les tendances salafistes. C’est la raison pour laquelle l’Etat a commencé à organiser des festivals et des rencontres pour propager la manière soufie.
Pourtant les dirigeants marocains savent que les inégalités sociales, la corruption, la gabegie publique, l’opacité du système économique, le système des privilèges, le népotisme, l’absence de justice etc. sont autant de facteurs qui favorisent la haine, le radicalisme, le terrorisme, et l’Amérique est au courant de ces choses là…Mieux, les USA savent aujourd’hui que le radicalisme ou l’extrémisme n’a plus de nom, qu’il n’est ni wahhabite ni salafiste ni chiite mais naît et se nourrit soit de l’oppression soit de la misère, soit du chômage soit des contradictions de plus en plus insupportables, ou de l’ensemble de ces facteurs à la fois, dans les pays musulmans.
Le monde devrait savoir une bonne fois pour toutes que combattre le terrorisme ce n’est pas faire de la politique. Utiliser le dossier du terrorisme pour terroriser son peuple et s’imposer sur ses voisins c’est les empêcher de se développer et accentuer par la même occasion la crise économique au niveau local et régional.
Pour sortir du guêpier où se trouve confiné le Maroc, tout un chacun sait qu’il n’y a pas trente six mille solutions : Il faut miser sur les ressources humaines ! Il n’y a pas d’autres ressources de toute façon. Il faut être fort, prendre des décisions fortes et nommer des hommes forts à la tête des départements, des directions et des divers services. Des hommes qui soigneront les mentalités par leurs agissements administratifs honnêtes au quotidien dans le cadre de leurs missions. Des hommes qui répandront l’intégrité, la loyauté et le patriotisme. Des hommes qui donneront le bon exemple et qui tranquilliseront les esprits les plus tourmentés. Des hommes loyaux mais qui ont de la personnalité. Des hommes qui ont des idées autres que s’enrichir, faire des affaires et favoriser les membres de leurs familles et leurs amis. Des hommes honnêtes et compétents qui ne pensent qu’à l’intérêt général. Des hommes qui n’ont pas peur de bien faire… Des hommes qui ne craignent que Dieu mais qui respectent leurs supérieurs et qui ne les trahissent jamais. Des hommes capables de relever tous les défis et de résoudre toutes les équations avec conviction et assurance. Le Maroc regorge de ce genre d’hommes. Il n’existe pas pas d’autre choix. Les choses s’accélèrent et la crise cardiaque politique générale guette plus que jamais. On a déjà tout reporté jusqu’à la limite. Les réformes paraissent si compliquées à opérer et pourtant c’est si simple. Il faut juste passer le cap et sortir de l’enceinte pour y voir clair. Beaucoup de choses peuvent encore être sauvées. Mais le temps ne pardonnera plus.
On aurait tort, aujourd’hui plus que jamais auparavant, de considérer que les opposants, ceux qui critiquent l’ordre établi, ne peuvent s’adresser dans les meilleurs des cas qu’à quelques 50.000 voire 100.000 personnes qui constituent la population instruite et politisée au Maroc, et qui seraient en général bien lotis et donc amnésiques.
Les gens instruits, marginalisés ou pas, sont affectés d’un profond sentiment de malaise. Ils essayent de s’occuper comme ils peuvent et luttent contre l’ennui en diffusant l’information oralement à huit clos, or c’est là la plus terrible des voies de subversion. Les gens, qu’ils soient issus de la classe pauvre, de la classe dite moyenne et même de la classe favorisée, savent qu’ils sont placés dans une situation précaire à tous les points de vue, par une volonté exécutive et administrative tacite. Les gens n’arrivent plus à supporter leur situation. Les gens ont le sentiment que leurs acquis qu’ils soient minimes ou considérables sont perpétuellement menacés non pas à cause d’une quelconque crise mondiale mais à cause de responsables injustes et d’une justice totalement imprévisible et très loin d’être juste. Les Marocains ne s’occupent pas de la crise mondiale car ils savent que celle-ci n’est et ne sera jamais et en rien responsable de l’injustice sociale, des écarts faramineux entre les salaires, de la gabegie publique, du népotisme et de la corruption dans l’Administration.
L’indifférence et l’égoïsme exacerbé de certains gouvernants deviennent de plus en plus choquants, agaçants et dangereusement énervants. Le Peuple marocain est bon et généreux. Il pardonne toujours aux gens sincères. Le Peuple marocain est un peuple sensible. Qui parmi ses ministres ou autres politiciens responsables dans l’Administration a publié ou publie régulièrement ses impressions personnelles sur les tournures que prennent les choses au Maroc de manière sincère et crédible ? Qui parmi ses ministres parle aux gens avec sincérité ? Qui n’est pas égoïste ?
La plus laide des formes du sous développement serait celle représentée par le ministère de l’enseignement, dont le ministre Ahmed Khchichane aurait dépensé des milliards pour l’acquisition de milliers de postes de télévision à distribuer dans les écoles pour, dit-on, l’encadrement des élèves (mais où sont les chômeurs diplômés?) et d’ordinateurs que l’on délaisserait ou que l’on détournerait vers les maisons des directeurs, alors que 50% du peuple est analphabète, 80% des écoles en milieu rural ne disposent ni d’eau ni d’électricité et les instituteurs ont affaire à plusieurs niveaux dans la même classe.
Le roi Mohamed VI, au lieu de se pencher sur la solution à ces problèmes susceptibles d’être un danger pour son règne, préfère délaisser ses citoyens à la misère au risque d’être recrutés comme kamikazes pour fomenter un étrange nationalisme sur l’intégrité territorial et conquérir le Sahara Occidental (Tags : Maroc, Sahara Occidental, Polisario)
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