Le mariage du prince Moulay Ismail est l’occasion idéal pour le roi Mohamed VI pour compenser la tension qui caractérise les relations avec son autre cousin, Moulay Hicham, le frère de Moulay Ismail.
Moulay Hicham est cousin germain du roi Mohamed VI et troisième dans la ligne de succession au trône. Depuis son éloignement de Hassan II et son engagement pour la démocratie au Maroc, on le connaît avec le surnom de « prince rouge ».
Mulay Hicham fut déclaré en 1999 « peronne non grata » au palais de Mohamed VI. N’empêche, il continue à fréquenter la famille royale et son épouse, Malika, et ses enfants, ont accès aux demeures royales. Pendant toute cette décennie, le prince a gardé des relations étroites avec des intellectuels et journalistes critiques avec le régime. Entre eux, Ali Amar.
Dans le dernier paragraphe de son livre, Amar exprime sa reconnaissance au prince. « Ma compréhension des énigmes du Makhzen n’aurait pas pris forme sans le prince Moulay Hicham et son épouse Malika qui, par amitié, m’ont permis de partager, avec passion, pendant toutes ces années, leurs connaissances sur le sujet et leurs souvenirs ». Selon Feeran Sales, ancien correspodant d’El Pais au Maroc « plus d’un lecteur est arrivé à la conclusion que le prince avait inspiré le livre. »
L’embarras a obligé Moulay Hicham à nier les propos d’Amar, mais il ne pourra pas nier l’article qu’il a publié sur les pages du journal espagnol EL PAIS dans lequel il a mis à nu les carences du royaume en décortiquant son fonctionnement depuis l’ère Hassan II à celle de Mohammed VI. Réputé pour sa critique virulente, le prince Hicham affirmera dans une contribution au quotidien madrilène El-Païs, sous le titre “Élections marocaines: le début de l’explication”, que le très bas taux de participation aux dernières élections législatives marocaines constitue un message pour une nécessaire démocratisation du pays. Il ajoutera que que ce scrutin “constitue un tournant et met les fondements d’un débat pour un indispensable consensus autour d’objectifs et règles de jeux impliquant toutes les parties, afin de déclencher une discussion au sujet de la démocratie superficielle actuelle avec ses perspectives limitées pour la continuité et la possibilité de pouvoir convaincre. Et pour des raisons liées à l’histoire et à la culture des Marocains, et au grand bonheur du Maroc, le débat se déroule dans de bonnes conditions”.
Mulay Hicham fut déclaré en 1999 « peronne non grata » au palais de Mohamed VI. N’empêche, il continue à fréquenter la famille royale et son épouse, Malika, et ses enfants, ont accès aux demeures royales. Pendant toute cette décennie, le prince a gardé des relations étroites avec des intellectuels et journalistes critiques avec le régime. Entre eux, Ali Amar.
Dans le dernier paragraphe de son livre, Amar exprime sa reconnaissance au prince. « Ma compréhension des énigmes du Makhzen n’aurait pas pris forme sans le prince Moulay Hicham et son épouse Malika qui, par amitié, m’ont permis de partager, avec passion, pendant toutes ces années, leurs connaissances sur le sujet et leurs souvenirs ». Selon Feeran Sales, ancien correspodant d’El Pais au Maroc « plus d’un lecteur est arrivé à la conclusion que le prince avait inspiré le livre. »
L’embarras a obligé Moulay Hicham à nier les propos d’Amar, mais il ne pourra pas nier l’article qu’il a publié sur les pages du journal espagnol EL PAIS dans lequel il a mis à nu les carences du royaume en décortiquant son fonctionnement depuis l’ère Hassan II à celle de Mohammed VI. Réputé pour sa critique virulente, le prince Hicham affirmera dans une contribution au quotidien madrilène El-Païs, sous le titre “Élections marocaines: le début de l’explication”, que le très bas taux de participation aux dernières élections législatives marocaines constitue un message pour une nécessaire démocratisation du pays. Il ajoutera que que ce scrutin “constitue un tournant et met les fondements d’un débat pour un indispensable consensus autour d’objectifs et règles de jeux impliquant toutes les parties, afin de déclencher une discussion au sujet de la démocratie superficielle actuelle avec ses perspectives limitées pour la continuité et la possibilité de pouvoir convaincre. Et pour des raisons liées à l’histoire et à la culture des Marocains, et au grand bonheur du Maroc, le débat se déroule dans de bonnes conditions”.
Moulay Hicham est d’abord intervenu sur la chaîne Al Jazeera en anglais, avant de faire une conférence à l’université américaine de Stanford, où il donne des cours, pour ensuite clore par un article dans le quotidien espagnol El-Païs.
Convaincu que les services de renseignements complotent contre lui, le prince de 37 ans a quitté le Maroc pour les Etats-Unis où il veut « se ressourcer » et pour, dit-il « mettre fin à une ambiance malsaine, car ce qui était censé être un débat d’idées est devenu un bras de fer sécuritaire. La famille royale doit projeter une image d’unité. J’ai toujours pensé que la diversité nourrissait l’unité et qu’une homogénéisation de façade était une fausse unité. J’ai cru qu’on pouvait fonctionner dans ce cadre, mais ce n’est apparemment pas le cas. Aujourd’hui, l’institution monarchique est malmenée, la famille royale aussi. Elle a besoin de la plénitude de ses moyens pour jouer entièrement son rôle. Je prends donc du champ, car je ne veux pas être l’instrument par lequel d’autres viennent l’affaiblir, consciemment ou pas. »
Le tandem Mohammed VI-Moulay Hicham dont certains rêvaient, à la mort de Hassan II, pour conduire le Maroc vers la modernité est mort-né.
Le prince Hicham, c’est l’anti-Mohammed VI. Le roi est un introverti, secret et lointain ; son cousin – de quelques mois plus jeune – est ouvert, impatient, avec un côté chien fou. Mohammed VI fuit les journalistes, Moulay Hicham les fréquente avec gourmandise. En public, on sent le roi mal à l’aise, sur ses gardes. Son cousin est expansif et volubile. L’un se comporte comme s’il voulait se faire oublier ; l’autre aime faire parler de lui, intervient à la tribune de colloques savants qu’il finance, écrit à l’occasion dans les journaux. Mohammed VI donne l’impression de n’être pas intéressé par son métier de roi ; Moulay Hicham, au contraire, rêve d’être associé aux affaires de l’Etat. Aussi, faire le portrait du cousin, tout en relief, revient à tracer le profil, en creux, du roi.
Autant que deux caractères, ce sont deux mondes, deux éducations qui s’opposent. Le roi Mohammed VI a été façonné par le palais royal et ses traditions d’un autre âge, sous la férule d’un père jupitérien. Son cousin est un « enfant de l’extérieur », qui revendique une double culture où se marient le monde musulman et l’Occident.
Autant que deux caractères, ce sont deux mondes, deux éducations qui s’opposent. Le roi Mohammed VI a été façonné par le palais royal et ses traditions d’un autre âge, sous la férule d’un père jupitérien. Son cousin est un « enfant de l’extérieur », qui revendique une double culture où se marient le monde musulman et l’Occident.
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