Le Maroc, un Etat terroriste

Que le terrorisme n’est pas ce qu’il semble être c’est une chose qui a été prouvée par les innombrabrables opérations couvertes dirigées par des organismes officiels comme les services secrets de certains Etats.
Une note, baptisée Nautilus et rédigée en septembre 2002, affirmait que l’attentat contre des employés de la DCN à Karachi en 2002  avait « été réalisé grâce à des complicités au sein de l’armée et au sein des bureaux de soutien aux guérillas islamistes de l’ISI », les services secrets pakistanais. Son auteur, Claude Thévenet, un ancien de la DST qui a effectué des missions d’intelligence économique pour le compte de la Direction des chantiers navals, soutient que le mobile de l’attentat serait une rétorsion contre l’arrêt de versements de commissions en marge du contrat conclu en 1994 pour la vente de trois sous-marins Agosta au Pakistan.
C’est un fait réel que le terrorisme et les groupes terroristes sont parfois instrumentalisés. Mais le plus difficile c’est de savoir qui instrumentalise le terrorisme. Cependant il y a un critère qui ne se trompe jamais : qui profite de ce terrorisme ?
Les accusations qui pointent du doigt le Maroc ne cessent de s’accumuler. La principale organisation terroriste algérienne, le Groupe Islamique Armé (GIA), a trouvé au Maroc un appui décisif. Ce n’est pas une spéculation : c’est quelque chose qui a été confessé par Driss Basri lui-même (tout-puissant dans les vingt dernières années du règne de Hassán II). Du Maroc arrivaient les armes que le GIA utilisait, au Maroc se réfugiaient les terroristes du GIA qui fuyaient de l’Algérie après avoir perpétré des massacres et c’est au Maroc que bénéficiaient les objectifs du terrorisme du GIA. D’entre ces objectifs il y avait celui d’affaiblir l’Algérie pour ainsi affaiblir le principal soutien politique et militaire du Front Polisario. Il y avait aussi l’objectif de tuer certains dirigeants du Front Polisario.
L’ex-émir et fondateur du Groupe Islamique Armé (GIA), Abdelhak Layada, a déclaré dans une interview publiée le 26/12/2008 par le journal marocain « El Massa »,  qu’il est entré au Maroc en 1993 à la demande de la sécurité marocaine, et non pas pour rencontrer des Afghans Algériens établis au Royaume marocain.
 Layada a révélé des détails sur la période qu’il a passé au Maroc, en déclarant : « Les Algériens Afghans étaient présents en Algérie et non pas au Maroc. Je suis entré au Maroc à la demande des responsables marocains chargés de la sécurité, qui m’ont contacté puis informés que les parties suprêmes du Palais voulaient me rencontrer. »
Layada a ajouté d’autres détails qui n’étaient pas connus : « J’ai rencontré Idriss Al Basri à Rabat et il m’a dit : Bienvenu dans ton deuxième pays »
Layada a rappelé qu’il n’a jamais été détenu au Maroc « J’ai rencontré Hassan II pour 15 minutes et je ne veux pas divulguer le contenu de notre entrevue, il me suffit de dire que je fus soumis à un chantage dans l’affaire du conflit relatif au Sahara et à d’autres affaires ».
 
Au mois de décembre dernier, le journal algérien El Khabar annonçait que les services de la Gendarmerie algérienne avaient avorté une transaction programmée entre groupes terroristes et un fornisseur marocain. Celui-ci allait fournir une quantité d’explosifs et de mines anitpersonnelles et de drogues qu’ils allaient faire passer par la frontière entre le Maroc et l’Algérie. Selon les enquêtes préliminaires, le fournisseur marocain amenait les armes de la France vers l’Algérie, à travers l’Espagne et le Maroc. » 
Dernièrement, et plus précisément le 2 juin 2009, dans un reportage initutlé « Lutte contre le terrorisme, le calme avant la tempête« , Jeune Afrique, un magazine français de référence en politique africaine, a écrit: » Autre incertitude qui, du point de vue malien, pèse sur le règlement de la question salafiste: les tensions entre l’Algérie et le Maroc. « Des groupes islamistes bénéficient à l’évidence de certains appuis du côté marocain », accuse un membre des services de renseignements maliens. Selon ce dernier, il s’agirait d’une riposte aux nombreux liens que le Mali entretient avec le Polisario. Il est vrai que la panoplie de l’armement d’AQMI, comprenant radars, systèmes de brouillage et même « orgues de Staline » (rampes de lance-roquettes installées à bord de camions), s’explique difficilement sans l’hypothèse de quelques complicités bien placées… »
En effet, le Mali reconnaît la RASD depuis le 4 juillet 1980. Le maroc a voulu la punir pour cette reconnaissance comme il a voulu punir la Mauritanie en étant derrière certains coups d’Etat pour renverser les gouvernements d’avant l’ère de Maaouiya Ould Taya. 
Une question qui conviendrait se poser est : Si l’ancien GIA, rebaptisé comme « Al Qaeda du Maghreb Islamique » a des fournisseurs d’armes au Maroc … pourquoi commet-il ses attentats en Algérie et au Mali, et non au Maroc ? Evidemment, la réponse est que ce serait trahir ses seuls alliés dans la région. 
Il est à rappeler que ces méthodes ont déjà été utilisées par le gouvernement marocain en 1974 et 1975 contre l’Espagne dans le territoire sahraoui, plus précisément contre le quartier de la « Police Territoriale » à El Aaiun et dans un attentat à la voiture d’un ancien notable sahraoui, feu Ahmed Bachir, dans lequel deux de ses enfants sont décédés. Et en 1976, c’était au tour de l’ambassadeur mauritanien en France dont la voiture a été piégée dans le but d’incriminer le Front Polisario. 
Le Makhzen subordonne toute sa politique extérieure au conflit du Sahara Occidental, agit en fonction de comment gagner plus de soutien à ses prétentions expansionnistes. Ainsi, il a soutenu le terrorisme dans la région, accepté la sous-traitance de la torture pour la CIA, rompu avec le Vénézuéla et l’Iran, établi des relations avec Israel, livré un opposant en 1983 à Gadhafi pour que celui-ci arrête son soutien au Polisario….. 

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