Le peuple marocain ressemble au peuple allemand en 1939

Nationalisme et nationalisme
Au sens originel, le nationalisme est l’aspiration d’un peuple à se constituer en Etat-nation, c’est-à-dire en unité politique indépendante. Le XIXe siècle parlait plutôt de «mouvement des nationalités»; le XXe a consacré le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il s’agit donc d’un nationalisme à l’état naissant, ou renaissant, quand il exprime la volonté d’un peuple opprimé de retrouver ou de conserver son identité. Il fait appel, comme le populisme au sens russe, à des sentiments nobles, et le plus souvent internationalistes. On l’a vu à l’œuvre dans la décolonisation, puis dans la décommunisation à l’époque contemporaine.

Au sens dérivé et dégénéré, le nationalisme est une doctrine politique particulière qui affirme que toute la politique d’un Etat doit être subordonnée à l’objectif unique de l’intérêt national. Bien entendu, les tenants de cette doctrine se réservent le droit exclusif de définir l’intérêt national… Un tel nationalisme est agressif en politique intérieure comme en politique extérieure. Il fait appel à l’égoïsme des populations et ne voit de salut que dans la confrontation avec les voisins. Il se confond souvent avec le populisme au sens abâtardi, comme cela est clair chez Hitler, Mussolini, Le Pen…
En général, il est convenu de qualifier de fasciste le comportement des Etats et des groupes pratiquant tout à la fois la mobilisation de masse, le racisme, le nationalisme agressif et impérialiste, la violence policière, la torture, la terreur et la purification raciale. Tous traits historiquement conformes aux fascismes historiques.
 
Au sens large, le terme fascisme a pris un sens générique. Il s’est étendu à tout mouvement politique s’appuyant sur un pouvoir fort, les métiers organisés en corporations, l’exaltation du sentiment nationaliste, le rejet des institutions démocratiques et libérales, la répression de l’opposition et un contrôle politique extensif de la société civile. Le nazisme s’est en partie inspiré du fascisme.
Les caractéristiques fascistes de la monarchie marocaine
1- La politique de l’Etat marocain est subordonné depuis 1975 à la situation au Sahara. Les réformes revendiquées par les forces politiques marocaines ont été à chaque fois repoussées au nom du consensus pour le Sahara. La reconnaissance des partis politiques était subordonnée à l’acceptation de la marocanité du Sahara Occidental.
2- La monarchie est agressive en politique comme en politique extérieure. En politique intérieure : Emprisonnements, tortures, exécutions, assassinats. L’utilisation de la justice comme instrument contre la liberté d’expression et la liberté d’action.
En politique extérieur : assassinats des opposants (Mehdi Ben Barka à Paris en 1965 et d’Omar Benjelloun en 1975, attentat à la voiture piégé de l’ambassadeur mauritanien en France en 1977, soutien des groupes terroristes en Algérie) rupture des relations diplomatiques avec les pays (pays reconnaissant la RASD, Iran, Vénézuela) et les organisations internationales ( OUA, Non-Alignés) expulsion des algériens en 1994…
3- La monarchie appelle à l’égoïsme de la population par la culture de la haine et le sentiment nationaliste exacerbé (ennemis extérieurs du Maroc, intégrité territoriale, droits historiques, sensibilités et fierté du peuple marocain, consensus national…)
4- Mobilisation de masses : Marche Verte, manifestations devant les ambassades étrangères à Madrid, Paris…
5- Elle cherche toujours son salut dans la confrontation avec les voisins. Pour contrecarrer la pression exercée par les forces politiques dans les années 1960, il y a eu la revendication de la Mauritanie en 1962, l’agression contre l’Algérie (Guerre des Sables, 1963). Après les deux tentatives de coup d’état de 1971 et 1972 intervient l’invasion militaire du Sahara Occidental en 1975.
6- Le culte de la personne : divinité du roi, Commandeur Des Croyants, anniversaire du roi est férié et considéré comme une fête nationale sur toute l’étendue du territoire, interdit de critiquer le roi ou de parler de sa santé, etc… 
7- La discrimination :
 La répression des cultures berbères (amazigh) et l’imposition de la culture arabe minoritaire, allant même  jusqu’à interdire les noms d’origine berbère.
– guerre contre l’homosexualité,
– guerre contre les autres courants islamiques (chiite, etc…)
8- Rejet des institutions démocratiques (le dernier mot revient au roi au Parlement, au Conseil des Ministres)
9- Répression et contrôle politique extensif de la société : Elimination de tout opposant en lui collant sur le dos des affaires généralement montées de toutes pièces : les six militants de la dite cellule Belliraj, emprisonnement du militant des droits de l’homme Chakib Khayari, etc… Répression des médias indépendants par les saisis et les amendes exorbitantes, la fraude et la corruption érigées en système de pouvoir….
10- L’utilisation de la propagande pour mener le peuple dans des entreprises aventurières aveugles. De la propagande sur le roi, sur une démocratie imaginaire, sur des acquis inexistants… et le peuple marocain, avec la bouche bien ouverte, prêt à tout gober, même que la RASD n’a pas été invitée aux festivités de Kadhafi alors qu’on a vu le leader libyen en train de décorer le président Mohamed Abdelaziz avec la médaille de la plus haute distinction libyenne.
Tous ces aspects constituent une preuve irréfutable de la véritable nature du régime marocain, le fascisme. Le peuple marocain, à l’instar du peuple allemand en 1939, est conduit d’une façon hystérique sous des slogans nationalistes qui n’ont apporté au Maroc que la destruction, le malheur et l’isolement sur la scène internationale.
Le jour où il se libérera de cette hystérie collective conduite par le palais et ses pions, il découvrira qu’il a gâché, pendant des décennies, le plaisir de la fraternité et la solidarité avec les peuples frères voisins. 

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