La Maroc, principal facteur d’instabilité au Maghreb

Le Maroc, depuis son indépendance en 1956, a toujours été l’agresseur dans tous les conflits dans lesquels il s’est engagé. En 1958, ses incursions contre les positions espagnoles au Sahara Occidental, contraintent l’Espagne à céder un morceau du territoire sahraoui dans le but d’accalmer sa soif de sang. En 1962 la France et la présence espagnole au sud l’ont empêché d’envahir le territoire mauritanien. En 1963, l’Algérie, à peine remise de la guerre de libération, subissait les foudres de son agressivité. En 1975, c’était le tour du peuple sahraoui de faire connaissance de l’obsession des sultans alaouites basée sur l’idéologie de l’agression et l’acquisition des territoires par la force en niant aux peuples leur droit légitime de déterminer leur statu et l’exploitation de leur ressources naturelles.

Les sahraouis n’ont pas accepté le fait accompli de l’invasion marocaine et son obsession de devenir la principale puissance régionale, un idéale héritée de la défunte guerre froide.
Les sahraouis ont fondé leur propre état qui est le résultat d’une longue lutte contre l’Espagne, la France et le Maroc. Cette réalité n’est ignorée que par ceux qui sont aveuglés par l’argent engendré par les richesses naturelles du territoire sahraoui.
Depuis sa proclamation, il y a 34 ans, la République Arabe Sahraouie Démocratique a atteint la majorité d’âge et sa présence sur la scène internationale est indéniable. Depuis 1984, notre pays siège au sein de l’Union Africaine et il est reconnu par plus de 85 pays au monde. Son drapeau ondoie sur les bâtiments de ses ambassades présentes dans les cinq continents.
Plus important encore, aucun pays dans le monde ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le territoire sahraoui.
Cette réalité a fait que le peuple sahraoui reste attaché, plus que jamais, à ses droits légitimes invoqués, depuis 1965, par toutes les résolutions de l’Assamblée Générale et le Conseil de Sécurité de l’ONU dont le gouvernement marocain fait fi depuis 18 ans, date de l’enclenchement du processus de paix onusien et du cessez-le-feu.
Le Front Polisario a consenti d’innombrables concessions et déployé des efforts inlassables pour la recherche d’une solution politique au conflit. Aujourd’hui, il déplore l’entêtement du Maroc à s’aligner sur des thèses qui ne sont pas en phase avec la légalité internationale et qui entravent le processus d’édification de l’Union Maghrébine.
Les pays voisins sont convaincus qu’un Etat sahraoui indépendant est indispensable pour la stabilité de la région. Il finira avec les revendications et les rêves sans frontières du « Grand Maroc » et mettra fin à des décennies de guerre et de souffrances.
En se positionnant aux antipodes de la logique et la réalité, le gouvernement marocain rate une réelle opportunité pour clore définitivement ce dossier, mettre un terme aux souffrances du peuple sahraoui et hâter l’avènement d’un Maghreb des peuples où doit prévaloir un esprit de réconciliation, de coopération et de solidarité.
Le peuple sahraoui, qui demeure fermement attaché à la poursuite des négociations réactivées par l’envoyé onusien, le diplomate américain Christopher Ross, exhorte la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement marocain afin d’appliquer la résolution 1781 du Conseil de Sécurité.
Les derniers changements dans le dossier, perceptibles dans la lettre du président Obama et les déclarations de Ross, sont l’expression que les sacrifices de la population sahraouie ont fini par avoir raison contre l’entêtement et la vanité des autorités marocaines dont le but est de contrarier les chances porteuses de perspectives sérieuses de règlement de ce conflit.
Il semble que le Maroc n’a aucune volonté de clore le dossier du Sahara Occidental, mais persiste et signe dans son intransigeance qui vise à pousser à l’escalade par des provocations répétées et des violations constantes des droits humains perpétrées par les forces de répression marocaines dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
La persistance de l’impasse imposée par le Maroc et ses protecteurs français et espagnols est un risque pour tous les peuples de la région que la communauté internationale doit épargner.
Les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU et la lettre du président Obama traduisent le sentiment « que la question du Sahara n’a que trop duré » et constituent une sorte de message au Maroc l’invitant à examiner sérieusement ses positions dans les prochaines négociations qui sont une réelle opportunité pour résoudre ce conflit. 

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