La confiance est une premise indispensable pour tout processus de paix entre deux belligérants, spécialement s’il s’agit d’un conflit de longue durée où les souffrances et les racines de la haine se sont incrustées dans les profondeurs.
A l’origine, les mesures de confiance ont été envisagées au début du processus de paix pour jeter les bases de la tolérance en vue du retour des réfugiés au Sahara Occidental pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Le Secrétaire Général des Nations Unies et les membres du Conseil de Sécurité ont à plusieurs reprises invité les parties à remettre en œuvre des mesures de confiance afin d’alléger les souffrances des réfugiés sahraouis séparés de leur famille depuis plus de 34 ans.
Parmi ces mesures, les visites familiales, très limitées, et les appels téléphoniques gratuits offerts aux réfugiés. Mais la mesure la plus importante, l’utilisation de moyens transport terrestres n’a pas pu se réaliser à cause du mur de défense de 2800 km qui encercle l’ensemble du territoire et le refus des autorités marocaines à ouvrir des brèches dans ce mur pour permettre la libre circulation de citoyens entre les camps de réfugiés et les villes occupés par le Maroc.
Jusqu’à maintenant, les négociations ont échoué. Les sujets de tension, pouvant déboucher sur le retour aux armes, ne manquent pas. Le premier, est la violation flagrante et continue des droits humains, ces droits qui doivent être considérés comme un pilier essentiel pour tout rétablissement de confiance dans les esprits d’une population traumatisée par des longues années de guerre, de répression et de souffrances.
En attendant une solution définitive au conflit, les mesures de confiance doivent être renforcées. Le manque de transparence du gouvernement marocain a empêché l’élimination des freins et obstacles qui gênent l’avancée dans l’application des mesures qui visent vraiment à améliorer la situation de la population. Parmi ces mesures, le respect des droits de l’homme dans les territoires occupés.
Quelle confiance peut-on faire à quelqu’un qui s’acharne quotidiennement contre les militants associatifs?
Dans les évolutions en cours, les préoccupations immédiates du S.G. de l’ONU tiennent à la réduction des risques de menaces militaires et à l’amélioration de la situation de la population sahraouie. Mais, dans la réalisation de ces objectifs, Ban Ki-mmon se montre profondément attentiste et donne le sentiment d’une réelle impuissance face à l’arrogance marocaine et la complicité de la France colonialiste dont les ingérences paralysent sa diplomatie.
Comment peut-on expliquer le silence du Secrétaire Général et du Conseil de Sécurité des NNUU sur les violations quotidiennes des droits humains au Sahara Occidental?
Quelle confiance peut-on faire à un pays qui entoure le territoire sahraui de barbelés et de mines interdites par la communauté internationale?
Où sont les gestes de bonne volonté qui encouragent à poursuivre les négociations dans une ambiance sereine et sincère?
Jusqu’ici, l’attitude marocaine peut être qualifiée comme visant plutôt à semer la méfiance et la discorde dans le cadre de la politique du fait accompli.
Il est temps que Ban Ki-moon rappelle le Maroc qu’il doit honorer ses engagements et se plier à la volonté de la communauté internationale. La patience des sahraouis n’a fait que trop durer, mais elle a des limites. A bon entendeur, salut!
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