La déclaration du M. Boukhari Ahmed, représentant du Front Polisario à New York, intervient alors que des interrogations multiples ne cessent sur la volonté des Nations Unies de sortir de l’impasse dans lequel l’organisation onusienne s’est mise.
Elle a le mérite d’apporter une clarification supplémentaire des responsables sahraouis sur ce problème qui constitue un volet important pour la restauration de la légalité internationale et la crédibilité des organismes internationaux, y compris le Conseil de Sécurité.
Tout en réitérant l’engagement des Sahraouis à privilégier la voie pacifique dans la recherche d’une solution juste et équitable au problème sahraoui, et à continuer à collaborer sincèrement avec les instances onusiennes, M. Boukhari n’a pas manqué de rappeler que la communauté internationale doit agir pour éviter le pire.
Opportune et logique, la déclaration du diplomate sahraoui a le mérite de clarifier les choses en attendant l’arrivée du représentant spécial du Secrétaire Général, Ban Ki-moon pour la préparation des rencontres informels entre les deux parties.
Dans les nouvelles négociations, il ne peut y avoir de retour possible aux méthodes marocaines qui ont mis en échec les quatre rounds de négociations précédents. Les multiples blocages et subterfuges des responsables marocains sont à l’origine de tous ces échecs. Sans conditions préalables, pour le Maroc, veut dire rien que l’autonomie. Il n’est pas nécessaire de rappeler que pour les sahraouis, rien n’est acceptable sauf l’indépendance. C’est ça la réalité si amère pour le Maroc. Une autre vision relève de l’imaginaire.
Pour le plus simple des citoyens, c’est clair. La culture nationaliste leur a appris que la volonté des peuples est inquébrantable et la victoire de la lutte armée est sûre. Tous les peuples qui se sont soulevés contre le colonialisme ont fini par arracher leur indépendance.
En octobre 1975, lors de l’invasion du Sahara Occidental, Hassan II avait cru qu’il pouvait s’approprier de notre pays, jouant les héros face à un peuple innocent et des partis politiques meurtris par la répression. Le roi a voulu appeler ça « consensus national ». C’en était un, mais fait à coups de matraques.
Le gouvernement marocain a fait de son autonomie un cheval de bataille, il s’est agité à bout de champ aux Nations Unies, à Madrid, Paris, etc& Grâce aux mauvais conseils de la France, il a fini par croire en son plan, ce qui le conduit forcément à la déception lorsque les autorités marocaines ont été mises devant leurs responsabilités. La résolution 1871 était o ne peut plus claire : les parties sont condamnées à trouver une solution négociée qui garantit le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Et la patience du Conseil de Sécurité est arrivée à ses limites. Tout comme la patience de la population sahraouie.
Le Front Polisario reste fidèle à ses engagements pour trouver une solution pacifique et définitive à ce conflit qui dure plus de 36 ans, et le peuple sahraoui reste fidèle à ses principes. Parmi ces principes « Toute la patrie ou le martyre ».
Be the first to comment