Sous le titre de « Les Américains et nous », le journal marocain Le Matin Du Sahara, dans son éditorial du 03 novembre, abordait les relations américano-marocaines rappelant l’importance des nouvelles élections de la première puissance du monde dans ces termes : C’est ce mardi 4 novembre que le peuple américain se rend aux urnes pour élire le nouveau Président des Etats-Unis. Il choisira entre le candidat républicain John McCain, 72 ans et le candidat du Parti démocrate Barak Obama, 47 ans. Deux générations différentes, deux cultures opposées et une même ambition : prendre en main le destin de l’Amérique et, quoiqu’on en dise, celui du monde entier ».
Après avoir reconnu que « l’élection présidentielle américaine survient alors que le monde entier est encore plongé dans une grave crise financière » l’éditorialiste rappelle les lecteurs que » Quel que soit le nouveau Président élu des Etats-Unis, les relations entre le Maroc et les Etats-Unis resteront marquées par une volonté partagée de les sauvegarder et de les renforcer ». Comment peut-il être sûr alors qu’il reconnaît implicitement que la différence d’âge et de culture entre les deux candidats implique obligatoirement une différence de vision sur le nouveau monde qui a connu dernièrement des bouleversements susceptibles de créer un nouvel ordre mondial basé sur des critères différents de ceux établis par l’ère Bush? Est-ce une façon de rassurer les Marocains sur la position des Etats-Unis sur le conflit du Sahara Occidental? Ou bien, juste une manière de leur à un éventuel changement de cette politique dans les prochains jours? En tout cas, le journal nous rappelle que la position américaine est décisive lorsqu’il souligne que » Un tel héritage ne laisse aucun peuple, nul pays et très peu de gens indifférents. Grande puissance, mirage pour bien des peuples, l’Amérique est aussi un Etat démocratique où s’épanouissent les libertés et les créativités. Son poids historique, politique, économique, social et culturel ne laisse aucune autre nation insensible ». Et en premier lieu, le Royaume Marocain qui risque de perdre dans une affaire pour laquelle il se bat depuis 33 ans.
« Nous souhaitons que celui qui se hissera à la Maison-Blanche puisse renforcer la coopération avec le Royaume du Maroc, le Maghreb et l’Afrique » est une demande exprimée à la nouvelle administration et au même temps l’expression d’un doute qui siège dans l’esprit de l’éditorialiste, peut-être même dans celui de toutes les autorités marocaines.
Ce doute est exprimé aussi par le journaliste Talaa Saoud Al Atlassi dans le quotidien de gauche « Libération » dans les termes suivants : » Quant aux relations maroco-américaines qui ont toujours été bonnes du reste, je pense qu’elles seront placées sous le signe de la continuité. J’entends la continuité des intérêts américains dans la région. Une fois élu, le président des Etats-Unis s’abonne forcément au réalisme».
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